Quand je ne sais pas…

Quand je ne sais pas…
14 MAI 2020
Je ne sais pas si les mesures d’accompagnement des entreprises sont les bonnes. Je ne sais pas si leur coût en vaut la chandelle. Je ne sais pas si le chômage partiel sauvera des emplois, ou s’il créera de fausses illusions. Je ne sais pas si nos entreprises ressortiront requinquées ou ramollies. Si elles auront toujours la niaque. Si elles retrouveront leurs marchés, leurs équipes. Ou si elles resteront confinées dans la torpeur. Je ne sais pas si les mesures de prêt garanti sauveront l’économie, ou au contraire la condamneront. S’il vaut mieux contenir le déficit ou lâcher la bride. Je ne sais pas s’il faut recapitaliser nos fleurons, ou laisser le marché faire son job. Je ne sais pas s’il faut s’endetter à ce point pour sauver des entreprises trop fragiles.
Je ne sais pas si la chloroquine est un bon médicament contre le Covid. Si ses effets sont pires que ses bénéfices. S’il faut laisser faire les médecins ou caler une doctrine. Je ne sais pas qui de Raoult, Delfraissy, Cymès ou Duchemol a raison. Je ne sais pas si Macron a menti pour les masques, ou s’il a géré péniblement une pénurie. Je ne sais pas s’il a été maladroit, trompeur ou impuissant. Je ne sais pas s’il est coupable d’imprévoyance ou capable de réactivité. Je ne sais pas s’il faut tester tout le monde, tous les jours, ou seulement les cas urgents. Je ne sais pas si c’est utile, facile, difficile ou impossible. Je ne sais pas s’il est plus grave de mourir du coronavirus que des autres maladies planquées dans le confinement. Je ne sais pas si l’épidémie est finie, ou s’il y aura une autre vague. Je ne sais pas si nos gouvernants prennent les bonnes décisions, s’ils nous trompent, s’ils se trompent, ou s’ils font de leur mieux.
Je ne sais pas si on aurait pu sortir du confinement plus vite, s’il fallait attendre encore. Je ne sais pas s’il fallait ouvrir les entreprises avant les plages, les parcs avant les bus. Je ne sais pas si les enfants sont plus en danger à l’école que dans la rue, s’il vaut mieux prendre le risque de la vie que s’éteindre dans trop de précaution.
Je ne sais pas si l’emballement médiatique est le signe d’une bonne santé démocratique, ou celui d’une pathologie collective. Je ne sais plus quelles sont les vraies news et les fake-news. Si les vaccins tuent plus qu’ils ne guérissent, si la 5G est derrière tout ça, si Bill Gates fabrique le monde d’Orwell, si le but ultime est d’installer une dictature mondiale, si Dieu porte un gilet jaune.
La seule chose que je sais, c’est que je ne sais pas
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