Avec tous les bouleversements ayant secoué les mileux politiques depuis un an environ, et parfois à la suite de “combinaisons” qui en ont choqué plus d’un, et ont placé au premier plan les regards critiques portés par un certain nombre de personnes sur les responsabilités de “nos” élus, l’opinion semble se dire qu’il ne faut plus assister passivement à ce qui ressemble fort à une recherche de postes et mettre les élus en face face de leurs responsabilités. C’est en tous cas, le sentiment que l’on a à la lecture de cette adresse syndicales à huit élus martiniquais…
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La lettre qui suit a té envoyée par J. Sainte Rose Méril, G. Jean-Marie, J. Présent et P. Jean-Baptiste responsables des syndicats suivants: CSTM-Education – SMPE-CGTM – SNETAA-FO et UGTM-EDUCATION
LA LETTRE AUX HUIT ELUS
Madame, Messieurs les Elus, Collègues
Mr Maurice ANTISTE
Maire de la commune du François
2ème Vice Président du Conseil Régional
Mr Eugène LARCHER
Maire de la commune des Anses d’Arlets
Président de l’Espace Sud
Mr Serge LARCHER
Sénateur de la Martinique
Mr Ange LAVENAIRE
Maire de la commune du Marigot
Sénateur suppléant de la Martinique
Président de la CCNM
Mr Louis-Joseph MANSCOUR
Maire de la commune de Trinité
Député de la circonscription Nord Atlantique
Mr Alfred MARIE-JEANNE
Député de la circonscription Sud
Mr Raymond OCCOLIER
Maire de la commune du Vauclin
Président de l’Associations des Maires de la
Martinique
Mme Jocelyne PINVILLE
Maire Adjointe de la commune de Sainte-Luce
Vice présidente de la Commission Education du
Conseil Régional
Les syndicats signataires de la présente lettre : CSTM-Education, SMPE-CGTM, SNETAA-FO, UGTM-EDUCATION, s’adressent à vous en votre qualité d’élus, parce que vous avez demandé à la population de vous désigner pour la représenter et la défendre. En outre, en vue des élections sénatoriales du dimanche 25 septembre 2011, sur les 8 candidatures déclarées, 4 d’entre vous, c’est-à-dire la moitié, se présentent, soit pour le renouvellement de son mandat, soit pour son élection.
Notre démarche est également et surtout motivée par le fait que vous possédez une autre caractéristique commune : Vous êtes tous des personnels de l’Education nationale.
Des lauréats aux concours (PLP, CAPES, etc.) se retrouvent affectés en France pour y effectuer leur année de stage avant titularisation «à titre provisoire et pour la durée du stage». Nous savons qu’aucune garantie n’est donnée à ces collègues stagiaires qu’ils réintégreront l’académie de la Martinique pour y être affectés en qualité de titulaire. Des exemples passés justifient, hélas, la crainte ou le refus des stagiaires.
Malgré toutes les actions menées, 9 départs au moins sont programmés avec toutes les difficultés d’installation et d’adaptation qui s’y rapportent. Dans le même temps, le ministère impose en Martinique plusieurs personnels en dehors de toute mutation réglementaire.
L’académie a les moyens et les besoins permettant de stagiairiser ces jeunes collègues. Le refus de l’administration de revenir sur cette décision est uniquement dicté par une logique comptable : de manière non officielle, elle estime que le « coût » d’un stagiaire à …70000 euros.
Une fois les stagiaires partis, le rectorat fera de substantielles économies en les remplaçant à moindre coût par des personnels précaires, contractuels et vacataires, ces derniers ne pouvant effectuer plus de 200 heures. Il convient de rappeler que 239 postes budgétaires ont été supprimés en 2011 en Martinique dans l’Education nationale.
Nous savons que vous avez déjà été sollicités et que vous vous êtes impliqués. Mais nous vous demandons à nouveau d’user de toute votre influence afin que ces jeunes martiniquais soient maintenus sur place et puissent exercer en qualité de stagiaires dans l’académie de leur choix.
Les signataires de la présente lettre vous prient d’agréer, Madame, Messieurs les élus et Collègues, l’expression de leur profond respect.
Fort de France, le 31 août 2011
CSTM-Education SMPE-CGTM
J. Sainte Rose Méril G. Jean-Marie
SNETAA-FO UGTM-EDUCATION
J. Présent P. Jean-Baptiste