Dans un article publié ce 29 avril, nos confrères de Mayotte Hebdo reviennent sur une action concrète menée sur le terrain à la suite du passage du cyclone Chido. L’ONG Super-Novae a mis en place une clinique mobile itinérante dans les quartiers les plus précaires de Mayotte, afin d’assurer un accès aux soins pour les populations les plus touchées.
Cette opération est rendue possible grâce à un partenariat avec le Groupe Bernard Hayot (GBH), qui a apporté un soutien financier pour faciliter le déploiement rapide de cette structure de soins. Une initiative qui met en lumière le rôle que peuvent jouer certaines entreprises dans l’accompagnement des territoires ultramarins en période de crise.
Et en Martinique ?
Si la Martinique n’a pas été frappée récemment par une catastrophe naturelle de l’ampleur de Chido, elle connaît elle aussi ses fragilités : crise sociale persistante, inégalités d’accès aux soins, vieillissement de la population, tension sur le logement et vulnérabilités environnementales.
L’exemple mahorais interpelle donc. Il montre que les ONG peuvent intervenir là où les dispositifs classiques s’essoufflent, et que les grandes entreprises implantées localement ont les moyens – financiers, logistiques et symboliques – d’apporter un soutien décisif.
Ne serait-il pas temps d’imaginer, en Martinique, des partenariats semblables ? Que ce soit pour des missions sanitaires, des programmes d’éducation à la santé, ou encore des réponses rapides à des risques climatiques localisés, les outils existent. Ce qu’il faut, c’est la volonté.
Vers un modèle de solidarité ultramarine ?
L’action de Super-Novae, peut aussi inspirer une coopération entre territoires ultramarins eux-mêmes. Des passerelles pourraient être construites entre Mayotte, la Réunion, la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique, afin de mutualiser expériences, expertises et ressources.
Dans un monde où les crises deviennent systémiques, penser ensemble des réponses rapides, humaines et efficaces n’est plus un luxe.
C’est une nécessité. Et ce que nous dit l’article de Mayotte Hebdo, c’est qu’il est possible d’agir vite, bien, et avec sens.