Lors d’un discours au Conseil des droits de l’homme, Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a dénoncé l’impact croissant des théories conspirationnistes, notamment celle du « grand remplacement ». Introduite en 2010 par Renaud Camus, cette thèse prétend qu’une élite complote pour substituer les populations européennes par des migrants non occidentaux. Qualifiée d’« idée délirante et profondément raciste », elle est réfutée par la communauté scientifique mais gagne du terrain dans les milieux d’extrême droite. Türk affirme que ces théories ont directement inspiré des actes violents, comme l’attentat de Christchurch en 2019.
Un discours contre l’exclusion et les violences
Le Haut-Commissaire a également critiqué la « guerre anti-woke », la qualifiant de combat « contre l’inclusion », visant les minorités raciales et LGBTQ+. Il a rappelé les bienfaits du multiculturalisme et appelé les nations à renforcer la lutte contre les violences policières et la discrimination raciale, en particulier aux États-Unis et en Europe, où les personnes d’ascendance africaine restent disproportionnellement affectées.
La polémique Cohn-Bendit
En France, un tollé a éclaté après des propos de Daniel Cohn-Bendit sur LCI. L’ancien leader de Mai 68 a affirmé que la situation migratoire à Mayotte relevait d’un « grand bouleversement, un grand remplacement », reprenant une terminologie habituellement réservée à l’extrême droite. Ses déclarations ont provoqué des réactions indignées à gauche, où des figures comme Sarah Legrain et Sandrine Rousseau ont vivement critiqué ce revirement idéologique. Gdc