Pascal Saffache, interviewé dans Antilla 1534 du 15 nov. 2012,
« L’équipe avec laquelle j’ai commencé a implosé en cours de route », nous apprend-il. Avant d’indiquer : « Et je me suis vraiment recentré sur une personne qui m’a beaucoup aidé et conseillé pendant ces deux dernières années et demi, Corinne Mencé-Caster (directrice de la Faculté des lettres et sciences humaines, ndr).
Sans son regard sur certains dossiers, j’aurais été ‘dans le mur’ plusieurs fois. »
Et pourquoi cette équipe a-t-elle « implosée » ?
« Car elle était traversée d’ambitions contradictoires. Comme le siège de l’UAG était en Guadeloupe et que j’y passais 4 jours par semaine, j’ai pensé que c’était plus simple de travailler avec une majorité de collègues guadeloupéens.
Et dans l’équipe certains ont commencé à avoir des ambitions présidentielles, dès la 1ère année. Certains ont ainsi pris des libertés dans la gestion de certains dossiers, par rapport à la ligne qu’on avait choisie, etc. Quand je suis tombé malade, pendant 4 à 5 mois j’ai dû laisser les rênes à mon 1er vice-président (de l’époque, ndr). Je lui avais fait un arrêté pour gérer les affaires courantes, mais il a commencé à faire de la politique… Après mon opération, j’ai cessé de collaborer avec cette équipe. » limpide : « Oui. »
Et, on ne peut parler de cette interview sans mentionner ici le résumé du bilan de Pascal Saffache, fait par lui-même
” En conclusion, comment l’ancien président pourrait-il résumer son bilan ?
« Difficile et positif », glisset-il ; « difficile car ces années n’ont pas été faciles, et positif car j’ai beaucoup appris en tant qu’être humain. J’ai énormément appris sur la nature humaine. En quatre ans j’ai pris 20 ans sur la nature humaine (sourire). J’ai vraiment grandi là ; je sais ce que valent les hommes.Sur l’université maintenant, un bilan que je considère somme toute assez positif, même si avec une équipe plus soudée on aurait pu mieux faire. » Et que sera désormais l’avenir personnel de Pascal Saffache ? « Je retournerai à mes chères études. Je suis enseignant-chercheur, je retournerai faire mes cours et poursuivrai ma passion pour l’environnement », dit-il dans un léger sourire ; « notez que je n’ai jamais imaginé être un jour directeur de département, doyen, et encore moins président d’université. On verra bien de quoi sera fait demain. Il ne faut jamais forcer le destin, les choses se font quand elles doivent se faire. C’est la meilleure façon d’appréhender la vie. Comme ça on n’est jamais déçu. »