𝗚𝗲́𝗿𝗮𝗿𝗱 𝘁𝗼𝗻 𝗽𝗮𝗽𝗶𝗲𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗔𝗻𝘁𝗶𝗹𝗹𝗮 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗯𝗼𝗻.
Tu mets le manque d’eau actuel dans les robinets sur le compte de la sécheresse actuelle et de la chaleur . Donc de la fatalité climatique. C’est une analyse erronée.Tu mélanges tout. Le problème n’est pas la .
Il est dans une gestion incompétente de l’eau depuis des nombreuses années.
Les réseaux sont en mauvais état. C’est l’essence du problème. Les pertes d’eau sont de 30% a 50% suivant les réseaux.
Les responsables de cette pénurie sont les élus qui gèrent cette question sans compétences autour d’eux. C’est un métier de spécialiste. Et avec des spécialistes autour de soi, il faut rebâtir un réseau . Un milliard pour l’eau en Martinique. Voilà le budget nécessaire.
Ce devrait être le grand chantier de là Martinique.
Des millions de m3 d’eau des rivières du nord vont à la mer à l’heure où nous parlons.
Il faut les capter. Ça se réfléchit bien en amont des moments difficiles. Ces rivières existent depuis toujours.
Un exemple assez frappant.La Manzo depuis des années ne se remplit plus en période de pluie parce que les pompages sont défaillants. Le barrage qui alimente toute l’agriculture du sud entame chaque année le carême avec 60% de remplissage. Et 10% de sa capacité est soustrait depuis maintenant plusieurs années parce qu’il n’a pas été nettoyé, désenvasé depuis sa création.
La gestion de la Manzo est déplorable. On me confie la Manzo et dans deux ans elle est remplie au raz bord..
Amitiés
Signé X
(Ndr: j’ai omis volontairement l’identité de mon interlocuteur pour que l’on se focalise sur le sujet de l’eau. Pour mémoire, il est certain que si on lui confiait la gestion de la ressource, il réglerait le problème…)
Un commentaire
Ce commentaire est très juste. J’ajouterai qu’il n’est point besoin d’être un grand grec pour savoir que les rivières de Martinique sont dans les massifs motagneux du Nord et qu’il faut donc l’acheminer du Nord vers le Centre et le Sud. Mais voilà, nos élus, de tout bord politique ne l’ont pas compris et font de la question de l’eau un enjeu de campagne électorale pour les municipales.
Enfin, un réseau d’eau potable, cela vit, cela s’entretient (tuyaux en polyéthylène haute densité ont une durée de vie de 50 ans), cela se remplace, cela se rénove et les usagers payent dans leur facture mensuelle ces investissements. Mais pour que ce travail soit effectué, encore faut-il que l’autorité responsable sache où passe ces fameux tuyaux et dispose de “Plans de récolement” qui devrait accompagner le “Dossier des ouvrages exécutés”. S’ils n’ont pas été produits, s’ils ne sont pas mis-à-jour ou s’ils sont perdus, alors le suivi de l’entretien du réseau ne peut qu’être défaillant.