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    Home » 1848 : L’Abolition qui a Réduit le Code Noir en Poussière
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    1848 : L’Abolition qui a Réduit le Code Noir en Poussière

    mai 16, 2025Mise à jourmai 17, 2025Aucun commentaire
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    Le Code Noir, pierre angulaire d’un ordre colonial.-

    Promulgué en 1685 sous l’égide de Louis XIV, le Code Noir s’est imposé comme la charpente juridique de l’esclavage dans les colonies françaises. Ce texte, loin de se limiter à l’organisation du travail servile, a façonné une société fondée sur la hiérarchie raciale et la domination des colons blancs sur les populations africaines asservies. D’île en île, de la Martinique à la Louisiane, il s’est adapté, perfectionnant sans cesse les rouages d’une oppression légalisée.

    Le Code Noir ne laissait rien au hasard :

    il définissait l’esclave comme un bien meuble, régissait sa vie familiale, imposait le baptême catholique et encadrait, jusqu’à la cruauté, les punitions corporelles. Même les affranchis y trouvaient une place, certes marginale, mais codifiée. La société coloniale, ainsi structurée, portait en elle la marque indélébile d’une violence institutionnalisée. Un vent de liberté : la Deuxième République et le décret de 1848.
    Les soubresauts de la Révolution de 1848 et l’avènement de la Deuxième République ont fait souffler un vent nouveau sur la France et ses colonies. Porté par l’idéal d’égalité et la mobilisation des abolitionnistes, Victor Schoelcher en tête, le gouvernement provisoire adopte le 27 avril 1848 un décret qui scelle le sort de l’esclavage : « L’esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d’elles. »

    Ce texte, d’une clarté implacable, interdit toute vente de personnes non libres, proscrit les châtiments corporels et proclame la liberté de tous les anciens esclaves. Il annonce aussi l’indemnisation des colons et étend le principe selon lequel « le sol de la France affranchit l’esclave qui le touche » à l’ensemble des territoires coloniaux.
    La caducité du Code Noir : quand la loi nouvelle efface l’ancienne. Le décret de 1848 n’a pas simplement aboli l’esclavage : il a, par la force du droit, rendu le Code Noir caduc. Ce phénomène s’explique par un principe juridique fondamental : “lex posterior derogat priori” — la loi postérieure déroge à la loi antérieure. Dès lors que le décret de 1848, émanant d’une autorité légitime, interdit l’esclavage, toutes les dispositions du Code Noir qui l’organisaient deviennent obsolètes, privées de toute force juridique. Les articles du Code Noir qui prévoyaient le baptême obligatoire, la transmission de l’esclavage par filiation, l’interdiction de réunion ou la peine de mort pour les esclaves fugitifs, se sont évanouis dans l’ombre de la nouvelle législation. La catégorie même d’« esclave » disparaît du droit, emportant avec elle tout l’édifice réglementaire qui la soutenait.

    -‘ Les vestiges d’un passé révolu : ce que le Code Noir a laissé derrière lui.

    Si le décret de 1848 a réduit à néant l’essentiel du Code Noir, certaines de ses dispositions, étrangères à la question de l’esclavage, ont pu subsister jusqu’à leur abrogation explicite. Ainsi, l’article premier du Code Noir de 1685, qui ordonnait l’expulsion des Juifs des colonies, n’a pas été touché par le décret d’abolition. De même, la question de l’intégration juridique des Noirs libres a nécessité des ajustements législatifs ultérieurs. L’indemnisation des anciens propriétaires d’esclaves, prévue par l’article 5 du décret, a également donné lieu à de nouveaux textes, prolongeant le débat sur les conséquences économiques de l’abolition.

    L’ombre portée du Code Noir: Entre caducité juridique et mémoire collective.

    Sur le plan du droit, le Code Noir n’a plus d’existence depuis 1848. Pourtant, son abolition formelle, bien que juridiquement superflue, pourrait aujourd’hui, ont l’air de suggérer certains, revêtir une forte portée symbolique. Elle serait un acte de mémoire, un hommage aux victimes de l’esclavage, et une affirmation renouvelée des valeurs de la République. À l’image de la loi Taubira de 2001, qui a reconnu la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité, une telle démarche viendrait clore, dans la solennité du droit, un chapitre douloureux de l’histoire.

    La loi nouvelle, la liberté retrouvée.
    Le décret du 27 avril 1848 a marqué un tournant décisif, non seulement en abolissant l’esclavage, mais en reléguant le Code Noir au rang de vestige sans force ni autorité. En substituant à la condition servile la citoyenneté, il a ouvert la voie à la reconnaissance de la dignité humaine dans tout l’empire colonial français. Aussi, en revenant sur cette question résolue depuis si longtemps et en feignant d’apporter une solution à une question cruciale, c’est une énième façon de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
    Nous avons Ou
    tremer d’autres priorités à prendre en considération. 

    Gérard Dorwling-Carter 

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