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    Home » Six ministres des Outre-mer en trois ans : l’instabilité d’État devenue la règle Le Regard de Gdc
    Le Regard de Gdc

    Six ministres des Outre-mer en trois ans : l’instabilité d’État devenue la règle Le Regard de Gdc

    novembre 27, 2025Aucun commentaire
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    Un ministère devenu portefeuille de passage

    En trois ans, six ministres se sont succédé au portefeuille des Outre-mer. Ce chiffre, en soi vertigineux, résume à lui seul le malaise profond qui traverse aujourd’hui la relation entre l’État et ses territoires ultramarins. Derrière les remaniements, les équilibres partisans et les calculs de majorité, c’est une réalité politique beaucoup plus brutale qui s’impose : les Outre-mer sont devenus un ministère-passerelle, un portefeuille secondaire, un espace de gestion à vue dans lequel la continuité de l’État se délite.

    Des crises structurelles incompatibles avec l’instabilité politique

    Car les enjeux ultramarins, eux, ne changent pas tous les six mois. La crise de l’eau en Guadeloupe et en Martinique, la situation explosive à Mayotte, la vie chère, l’habitat indigne, la continuité territoriale, le chlordécone, la jeunesse, la sécurité, la santé : ces dossiers exigent du temps long, de la constance, une autorité politique forte et durable. Or ce sont précisément ces conditions que l’État ne garantit plus.

    Plans, annonces, remaniements : l’éternel recommencement

    Chaque nouveau ministre arrive avec sa vision, ses priorités, ses annonces. On commande de nouveaux rapports, on relance des plans, on promet des concertations. Puis vient un remaniement. Et tout recommence. Entre-temps, les élus locaux recommencent à zéro le travail d’alerte, de pédagogie, de négociation. Les administrations revoient leurs feuilles de route. Les populations, elles, voient surtout passer les ministres.

    Une parole publique fragilisée

    Cette valse ministérielle n’est pas neutre. Elle discrédite la parole publique. Elle affaiblit la crédibilité de l’action de l’État. Elle nourrit l’idée, largement répandue,  que l’Outre-mer n’est pas une priorité politique, mais une variable d’ajustement des équilibres parisiens.

    Un ministère structurellement affaibli

    Sur le plan institutionnel, le constat est tout aussi sévère. Le ministère des Outre-mer est structurellement faible : peu de leviers budgétaires, une dépendance permanente aux arbitrages des autres ministères, une capacité d’impulsion souvent limitée. Cette faiblesse le rend mécaniquement vulnérable aux recompositions politiques. Là où l’Intérieur, l’Économie ou la Défense sont sanctuarisés, l’Outre-mer, lui, tourne.

    Des politiques publiques sous contrainte permanente

    Ce déséquilibre pèse lourdement sur les politiques publiques. Les plans eau sont fragmentés. La continuité territoriale avance à pas comptés. Les réformes économiques se heurtent à l’urgence sociale. Et pendant ce temps, les indicateurs sociaux ultramarins restent, pour beaucoup, parmi les plus dégradés de la République.

    Une crise de confiance démocratique

    Au-delà de l’efficacité administrative, c’est un problème de confiance démocratique qui se joue. Dans des territoires déjà marqués par les inégalités, les héritages coloniaux et une défiance institutionnelle profonde, l’instabilité ministérielle est perçue comme une forme supplémentaire de désinvolture politique. Elle alimente la colère, le découragement, parfois la radicalisation des discours.

    Quelles ruptures institutionnelles possibles ?

    Face à cette situation, continuer comme avant serait une faute politique. Des réformes de structure sont désormais indispensables.

    Sanctuariser la stabilité ministérielle

    Il faut d’abord sanctuariser politiquement le ministère des Outre-mer. Un engagement clair doit être pris : garantir une durée minimale de stabilité du titulaire, hors crise majeure. Gouverner les Outre-mer nécessite du temps, pas des passages éclairs.

    Un fonds pluriannuel pour sortir de la gestion d’urgence

    Il faut ensuite renforcer fortement les moyens budgétaires propres du ministère, par la création d’un fonds pluriannuel dédié aux priorités ultramarines : eau, logement, santé, transition écologique, mobilité. Sans autonomie financière, il ne peut y avoir d’autorité politique réelle.

    Un pilotage interministériel à pouvoir réel

    Un pilotage interministériel permanent doit également être instauré, avec un véritable pouvoir d’arbitrage. Les Outre-mer ne peuvent plus dépendre de la seule bonne volonté de chaque ministère sectoriel.

    Vers des contrats de transformation ultramarine

    Enfin, l’État doit s’engager dans des contrats de transformation ultramarine sur dix ans, assortis d’objectifs chiffrés, d’échéanciers publics et d’évaluations indépendantes. L’ère des annonces sans suite doit prendre fin.

    Vers un basculement institutionnel assumé ?

    À mesure que l’instabilité ministérielle se banalise, le débat n’est plus seulement technique, il devient éminemment politique. De plus en plus de responsables s’interrogent désormais ouvertement : faut-il continuer à maintenir un ministère des Outre-mer devenu structurellement faible ou bien faut-il en tirer les conséquences institutionnelles ?

    Pour les tenants d’une rupture franche, le maintien d’un ministère dédié n’apporte plus la garantie qu’il promettait autrefois. Faute de poids budgétaire, faute d’autorité interministérielle réelle, faute de stabilité politique, il fonctionne davantage comme un filtre ralentisseur que comme un moteur d’action.

    Deux orientations lourdes se dessinent : un pouvoir décisionnel préfectoral renforcé et un pouvoir normatif accru pour les collectivités locales. Il s’agirait alors d’un choix clair entre pilotage central fort et véritable décentralisation politique. Mais plus l’entre-deux actuel.

    Gérard Dorwling-Carter

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