Le déficit des comptes publics français, au lieu de diminuer comme prévu, pourrait atteindre 5,6 % du PIB cette année, avertit Bruno Le Maire, le ministre démissionnaire de l’Économie. C’est désormais au prochain gouvernement de prendre les décisions nécessaires pour éviter une aggravation de la crise budgétaire.
On ne peut pas dire qu’il quitte ses fonctions glorieusement. On peut également dire que son successeur n’aura certainement pas une seconde de répit. Ce lundi 2 septembre, le ministre de l’économie démissionnaire, Bruno Lemaire a annoncé un dérapage des finances publiques. Le déficit des comptes publics est en train de se détériorer au lieu de s’améliorer comme il était prévu. Selon les informations de l’élu national, celui-ci pourrait atteindre 5,6% du PIB. L’objectif est pourtant d’atteindre 3% du PIB d’ici 2027. L’année dernière, une situation similaire s’était produite et avait poussé l’Union Européenne à déclencher une procédure de déficit excessif contre la France.
Pourquoi le déficit augmente-t-il ?
En temps normal, l’Etat collecte de l’argent grâce aux impôts des français ainsi que des entreprises. Cette année, le gouvernement pensait percevoir une certaine somme d’argent grâce à ses impôts. Les choses ne sont pas passées comme prévu, car il en a reçu beaucoup moins. Les caisses n’ont alors pas pu remplir exactement comme l’Etat l’avait voulu. Les dépenses des communes et des collectivités n’ont pas arrangé la situation, étant donné que l’Etat n’avait pas prévu cela, non plus.
Trois options se présenteront alors au futur gouvernement :
1 ) Réduire encore plus les dépenses publiques : Cela pourrait impliquer de nouvelles coupes dans des programmes importants, ce qui risque de susciter de fortes réactions de la part des ministères et des secteurs concernés.
2) Augmenter les recettes fiscales : Trouver de nouvelles sources de revenus, comme des hausses d’impôts, ce qui pourrait être impopulaire.
3) Accepter une augmentation du déficit : Cela signifierait un risque accru de perdre la confiance des marchés financiers et des institutions européennes, et pourrait entraîner des conséquences économiques négatives comme une hausse des taux d’intérêt.
Face à cette situation, le ministre démissionnaire recommande 16 milliards d’euros d’économies.
Thibaut Charles