Face aux difficultés croissantes du secteur de la coiffure, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Martinique, présidée par Henri Salomon, se mobilise aux côtés des professionnels. À l’appel de l’UNEC, un mouvement national a été lancé pour dénoncer les charges trop lourdes et la concurrence déloyale qui étouffent les artisans.
Une mobilisation forte, soutenue localement
Ce lundi 30 juin 2025, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Martinique, par la voix de son président Henri Salomon, a réaffirmé son soutien à la profession de coiffeur. L’institution a accueilli une conférence de presse organisée par l’UNEC Martinique, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale.
« Nous sommes solidaires de l’action portée par les coiffeurs. Ce sont des artisans essentiels à l’économie et à la vie de nos territoires. Nous demandons plus de justice économique pour ces femmes et ces hommes qui veulent simplement vivre de leur métier. »
Henri Salomon, président de la CMA Martinique
Une profession sous pression
En Martinique, la coiffure est un pilier de l’artisanat local : 541 salons, 900 salariés, une clientèle fidèle… mais des difficultés multiples. L’inflation, la hausse des coûts de l’énergie, les charges sociales lourdes et la concurrence du travail illégal fragilisent gravement les artisans.
La CMA et l’UNEC pointent également le manque de contrôles :
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Salons clandestins à domicile
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Pratiques non déclarées
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Tarifs anormalement bas
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Produits professionnels vendus librement au grand public
Les coiffeurs en règle sont pénalisés, pendant que d’autres opèrent en toute impunité.
Des revendications claires
Portée au niveau national par l’UNEC France, la profession demande :
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Des contrôles efficaces contre la concurrence déloyale
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Une baisse de la TVA à 10 % sur les prestations de coiffure
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L’exonération de charges pour le premier CDI d’un jeune salarié
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La limitation du statut d’auto-entrepreneur à 3 ans
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Un accompagnement financier pour la transition écologique
Ces propositions visent à pérenniser un métier qui forme, recrute et soigne l’image de toute une population.
Une filière structurée, mais sous tension
La Martinique dispose d’une offre de formation solide : lycées professionnels, CFA, AFPA, ICFPC… Chaque année, plusieurs centaines de jeunes sont formés au CAP, BP ou aux certifications spécifiques. Mais les perspectives d’emploi restent limitées.
Le secteur est aussi en mutation. De plus en plus de coiffeurs diversifient leur activité vers l’esthétique, le conseil en image, les soins pour cheveux naturels ou le relooking. L’évolution vers des centres de beauté globaux est amorcée, mais nécessite des moyens.
Un appel à l’action
La CMA Martinique, avec Henri Salomon en tête, appelle les pouvoirs publics à reconnaître pleinement l’importance économique et sociale de la coiffure, à la fois en centre-ville et dans les quartiers. Il ne s’agit pas seulement de défendre une profession, mais de préserver des emplois de proximité, des savoir-faire, et une forme de lien social quotidien. Comme le dit Henri Salomon :
« Nous devons protéger nos artisans. Ils ne demandent pas des privilèges, mais du respect et de l’équité. »