Des élus d’outre-mer adressent une lettre à Emmanuel Macron pour afficher leur unité « dans la volonté de changement »

Les élus, réunis samedi à la Guadeloupe, demandent à participer aux débats autour de la révision constitutionnelle, annoncée en Nouvelle-Calédonie, qui modifierait les statuts de leurs territoires.
Le Monde avec AFP – Photo : Emmanuel Macron lors des « Assises des outre-mer » à l’Elysée à Paris, le 28 juin 2018.
Plus d’un an après l’appel de Fort-de-France, qui demandait un changement de la politique de l’Etat en outre-mer, les élus des exécutifs de différents territoires ultramarins récidivent. Réunis samedi à la Guadeloupe à l’invitation d’Ary Chalus, président de région, ils ont affiché leur « unité (…) politique et intellectuelle dans la volonté de changement », ont-ils déclaré, samedi 29 juillet, à la presse.
Dans une lettre adressée au président Emmanuel Macron, les élus signataires de l’appel de Fort-de-France de mai 2022 réclament au président des rendez-vous annuels, à commencer par une première rencontre « fin août ».
« Il s’agit de veiller » à l’application des mesures annoncées par la première ministre, Elisabeth Borne, le 18 juillet à la suite du comité interministériel des outre-mer (CIOM) « pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations », écrivent-ils.
« Etre entendus »
Ils ont également appelé leurs homologues de Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna à les rejoindre, pour porter la voix des « 2,7 millions d’Ultramarins » et pour que « que nous puissions être entendus », a précisé Ary Chalus. Ils demandent aussi à participer aux débats autour de la révision constitutionnelle, annoncée en Nouvelle-Calédonie, qui modifierait les statuts de leurs territoires.
Vendredi, le congrès des élus martiniquais a validé l’approfondissement de divers scénarios de révisions constitutionnelles, actant d’ouvrir le débat public en Martinique à ce sujet.
Le congrès des élus de Guadeloupe, le 7 juin, a pris la résolution d’engager « sous six mois » la réflexion de la refonte des institutions locales, mais aussi de « demander au gouvernement d’inscrire la Guadeloupe dans le projet de réforme constitutionnelle ».
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