France Antilles,
Ethnologue et sociologue, Marlène Hospice est décédée à 80 ans. Auteure engagée, elle a notamment écrit deux ouvrages sur le détenu martiniquais Pierre-Just Marny, qui a longtemps détenu le record de longévité en prison.
Ce mercredi matin (24 mars), dans la salle omniculte de la Joyau à Fort-de-France, des personnes tenaient une pagaie en main et arboraient un tee-shirt de couleur noir. Lors de la cérémonie funéraire, chaque pagaie a été posée sur le cercueil de la Martiniquaise pour lui rendre un dernier hommage.
Marlène Hospice avait effectué sa dernière traversée en K’nawa (22 au 27 mai 2013 Raid Sea Maroons ) entre la Martinique et la Guadeloupe, à l’occasion de la pose de la première pierre du Mémorial Acte à Pointe-à-Pitre.
Elle était également marraine de la nouvelle K’nawa qui ralliera une ville du Mexique à une ville de Cuba entre les mois de juin et juillet 2022 si les conditions sanitaires le permettent.
Plusieurs personnes ont pris la parole ce matin, à la Joyau, pour saluer son travail et la femme qu’elle était : mesdames Wiltord, Jeannie Darsières, Alain Rapon, son neveu Rodolphe Hospice, Amélie Glissant…
Marlène Hospice est l’auteure de plusieurs ouvrages. Elle avait notamment écrit deux livres sur Pierre-Just Marny, longtemps plus ancien prisonnier de France : « Pas de pitié pour Marny : une affaire martiniquaise » et « Pierre Just Marny, jusqu’au bout du silence : 1963-2011, 48 ans de prison ».
Cadette d’une fratrie de 7 enfants, son enfance a été bercée entre la Guadeloupe, le Saint-Esprit et Fort-de-France. Elle a donné naissance à 5 filles et 2 garçons.