Le Parti Communiste Martiniquais s’engage avec détermination dans les élections européennes, soulignant l’importance de défendre les travailleurs martiniquais et ultramarins. À travers une analyse critique, le parti met en lumière les enjeux économiques, sociaux et environnementaux, tout en proposant des solutions alternatives. Max Louis-Thérèse, candidat du PCM, aspire à représenter la Martinique à Bruxelles pour promouvoir un projet de développement global, impliquant la participation de toutes les parties prenantes et soutenu par une gestion renforcée de la CTM et des fonds d’investissement dédiés.
Beaucoup de partis se présentent aux élections européennes pour défendre non seulement leurs points de vue, mais aussi leurs territoires. Il aurait été étonnant de ne pas voir le Parti Communiste Martiniquais (PCM) dans cette bataille, déterminé à faire entendre la voix de la Martinique sur la scène européenne. Ce vendredi 24 mai, au siège du journal Justice, les camarades du Parti étaient fiers de venir soutenir leur candidat aux élections européennes : Max Louis-Thérèse, le dirigeant du parti et numéro 25 sur la liste de Fabien Roussel. Accompagné par le rédacteur en chef du journal, Michel Branchi, et du secrétaire général, Erichot George, c’est dans une atmosphère empreinte d’enthousiasme et de motivation que le candidat a pris la parole lors de sa conférence de presse.
Une analyse du contexte des élections
Conscients du contexte dans lequel se déroulent les élections européennes de 2024, les trois hauts dignitaires du parti ont pris le temps d’analyser la situation actuelle. La “popularité” dont semblent bénéficier certains partis de droite et d’extrême droite est source d’inquiétude. Beaucoup ont tendance à minimiser les formations de gauche, y compris le Parti Communiste Français. Certains affirment que le parti a perdu de son influence. Selon eux, l’erreur est justement là, il ne faut pas sous-estimer son potentiel.
Le message que le parti a souhaité faire entendre est assez clair : les travailleurs martiniquais ont un grand intérêt à voter pour le Parti Communiste Martiniquais ce 8 juin. D’après une analyse donnée par Erichot George, cette Europe ne défend pas assez les intérêts des travailleurs, et encore moins ceux de l’Outre-mer. C’est pourquoi le Parti Communiste Martiniquais propose une vision alternative, axée sur la défense des droits des travailleurs et sur une représentation plus forte des territoires ultramarins au sein des institutions européennes. Le taux de participation aux dernières élections n’était pas fameux, et le parti est bien déterminé à changer la donne.
Quelques critiques
“Les différences et les inégalités demeurent considérables aujourd’hui,” exprime Max Louis-Thérèse. “Notre but est simplement de les diminuer. Il est essentiel que les travailleurs bénéficient de meilleurs salaires et vivent dans de meilleures conditions au quotidien. Certes, il y a eu des avancées, mais à quel prix et après combien de temps ? Prenez par exemple le métier de pêcheur, combien de personnes l’ont abandonné ? Si nous continuons sur cette voie d’austérité, il est à craindre qu’il y ait peu de place pour les travailleurs modestes et que la situation ne fasse qu’empirer.”
Ce rendez-vous était également l’occasion d’émettre quelques critiques, notamment sur le point de vue de certains élus sur l’octroi de mer. Étant économiste, Michel Branchi a souhaité rappeler son point de vue sur l’Octroi de mer. Il estime que le gouvernement tente de présenter la taxe comme le principal responsable du coût élevé de la vie, alors que la réalité est tout autre. Il a alors rappelé que l’octroi de mer finançait en grande partie les communes. Pourtant aujourd’hui, on assiste selon lui à une dénaturation de cette taxe, sous l’injonction de l’Europe. Le parti affirme donc son soutien au maintien de la taxe. A propos de l’Octroi de mer, Michel Branchi tiendra d’ailleurs une conférence afin de développer son propos. Elle se tiendra au siège du journal Justice, ce samedi 1 juin, à 9 heures.
En parallèle, les trois membres du Parti Communiste ont également donné leur analyse concernant la proposition du candidat MODEM, Max Orville, concernant les Zones Franches Sociales. Pour eux, les avantages de ces dernières peuvent rapidement se transformer en désavantages. Les élus de ces zones pourraient se retrouver sans réel pouvoir de décision, car elles seraient totalement dépendantes de l’Europe. Ils sont catégoriques sur ce point : si c’est l’Europe qui décide, on est pas sûr qu’il y a de réels avantages pour les citoyens vivant en Zone Franche.
Vers une volonté d’innovation
Concernant ses perspectives, le Parti Communiste souhaite promouvoir le développement économique, notamment en favorisant la mise en place d’industries locales. Leur objectif est simple : favoriser le secteur productif et revaloriser la place de la classe ouvrière dans notre société. “Par le biais du Parti Communiste Français, nous sommes plus que déterminés à faire entendre notre voix,” reprend le candidat. Cela ne pourra se faire uniquement si tous les martiniquais se mobilisent.”
Max Louis-Thérèse espère avoir l’occasion de permettre à notre île de profiter pleinement de ses spécificités. En ayant le privilège de défendre la Martinique à Bruxelles, il souhaite également s’attaquer directement aux problématiques environnementales telles que celle des sargasses qui échouent sur les plages. Il aspire à mettre en œuvre un projet global de développement économique, social, éducatif, sanitaire, environnemental et culturel, élaboré avec la participation de toutes les forces vives. Ce projet serait soutenu par un fonds d’investissements mutualisant les transferts publics et l’apport des citoyens, sous la gestion de la CTM, renforcée et disposant de plus de compétences normatives et financières, dotée d’un statut fiscal particulier et responsable devant les Martiniquais pour discuter directement avec les voisins.
“Nous partons déterminés dans cette bataille qui nous attend. Comme nous l’avons toujours fait, nous mettrons tout en œuvre, afin de défendre la voix des travailleurs martiniquais, mais aussi ceux du reste de l’Outre-mer,” conclut le candidat aux élections qui se dérouleront le 8 juin prochain.
Thibaut Charles