Arrivé du sud de l’Hexagone, après 20 ans passés à la tête d’entreprises, Jean-Christian Duquet tombe amoureux de la Martinique. En septembre 2018, il choisit de s’y installer avec sa famille pour un nouveau départ. En effet, un départ sur les chapeaux de roue. Il mène de front non seulement une carrière dans la communication et le marketing mais il apporte sa pierre à l’édifice culturel de l’île en soutenant et en accompagnant des artistes locaux.
Jean-Christian Duquet dispose de nombreuses cordes à son arc. La journée, il travaille dans un média publicitaire. Le soir et le week-end, il enfile d’autres casquettes. Il se lance tout seul dans l’aventure. Il fonde en 2020 un cabinet-conseil qui s’appuie sur quatre domaines d’expertise. Jean-Christian Duquet propose du conseil en stratégie pour les porteurs de projets : artisans-commerçants, chefs d’entreprise qui sont en phase de création ou de développement.
Le Diamantinois pratique également la communication à 360 degrés. « Je travaille un peu avec tous les médias ». Il gère et pilote des projets culturels et touristiques. Dans ce cadre, Jean-Christian Duquet travaille sur un projet écotouristique sur la Martinique.
Dernier point de compétences : l’ingénierie culturelle. Depuis quatre ans, Jean-Christian Duquet dispense ses conseils en ingénierie culturelle. Deux mots que l’on n’a pas l’habitude de voir associés. « L’ingénierie culturelle englobe les outils de développement et techniques liés à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine (organisation, planification, coordination d’événements) : accompagnement de projets artistiques en phase de développement jusqu’à la concrétisation de l’évènement. » Jean-Christian Duquet aide également à la définition du projet artistique, de la cible de l’objectif. Il est en charge de l’aspect financier de l’événement. Ici, il s’agit de trouver des financeurs privés ou publics en sponsoring ou en mécénat.
Comment Jean-Christian Duquet a fait ses premiers pas dans le confidentiel domaine de l’ingénierie culturelle ? Comme toutes les aventures humaines, son histoire commence par une rencontre, il y a quatre ans. Il découvre une pianiste de talent, Annick Ozier-Lafontaine, pianiste, compositrice, concertiste martiniquaise spécialisée dans les films-concerts. Un film est projeté sur grand écran comme dans toutes salles de cinéma, un orchestre sur scène, juste devant l’écran, joue en live la musique du film. En l’occurrence, il s’agissait du film-concert Merveilleuse Martinique pour lequel Jean-Christian Duquet était administrateur de projet et dont les équipes de France TV Paris ont assuré la captation en février 2022. Sur scenecinq musiciens performaient : deux violonistes, une violoncelliste, un percussionniste, et évidemment Annick Ozier-Lafontaine au piano. Le montage de cet événement ne s’est pas fait sans mal. « Il a été difficile de réunir le budget souhaité. En Martinique, cela devient de plus en plus en plus compliqué démonter des projets culturels surtout pour trouver des financements. »
La culture ne s’arrête pas avec la musique et s’affranchit des frontières. C’est pour cela que le Diamantinois accompagne Serge Abessolo, acteur, cinéaste, producteur gabonais et directeur de l’Institut Gabonais de l’Image et du Son (IGIS). En février 2023, il a été élu meilleur acteur africain francophone aux African Talent Awards. Jean-Christian Duquet fait partie de l’équipe avec Samélé Bidza Bi Mvé (journaliste et attachée de presse de Serge Abessolo) qui participe à la promotion de l’acteur gabonais. Il est à l’initiative d’une rencontre organisée entre Serge Abessolo et le réalisateur martiniquais Patrick Baucelin pour des collaborations entre les Antilles et l’Afrique. Ce dernier viserait les Oscars pour le millésime 2028.
Jean-Christian Duquet ne compte pas s’arrêter là. Il a pour projet, toujours avec Samélé Bidza Bi Mvé, de construire un pont culturel entre la Martinique et le Gabon. « L’objectif est d’ouvrir une fenêtre sur l’avenir qui rassemble les peuples, consolider les relations communes notamment », explique Jean-Christian Duquet.
Myriam Jean-Louis, styliste Haute Couture Caribéenne, compte aussi parmi les belles rencontres de Jean-Christian Duquet. « J’ai beaucoup apprécié ses silhouettes Haute-Couture Caribéennes signées MJL », raconte-t-il. La styliste martiniquaise a travaillé pour les plus grands comme Pierre Cardin, Louis Azzaro, Paco Rabanne. « En 2005, la styliste décide de revenir au pays et de promouvoir la Haute Couture version Caribéenne. Elle a un savoir-faire de plus de quarante ans », précise Jean-Christian Duquet. L’objectif avoué est de monter une Maison de Haute Couture Caribéenne dans l’île et de faire reconnaître la Haute Couture Caribéenne avec ses spécificités locales auprès de la chambre syndicale de la Haute Couture Française. » Bakoua, fibre de coco, calebasse, Myriam Jean-Louis utilise des matériaux locaux pour confectionner ses collections. Des créations de Haute Couture que Myriam Jean-Louis a pu présenter lors d’un défilé dans le hall de la CTM durant le passage de la Flamme Olympique le 17 juin dernier. Depuis 2023,Jean-Christian Duquet est donc l’agent artistique de la styliste.
Le chef d’entreprise est décidemment un touche à tout. Même le monde de la yole fait appel à ses services. Par exemple lorsque la Yole Rosette a changé de partenaire, le dossier de sponsoring a été monté par Jean-Christian Duquet.
Enfin, le 30 juillet dernier, après avoir collaboré depuis février 2023, Jean-Christian signe officiellement un partenariat pour toute la zone Caraïbe avec Ziana Médias France, une chaîne de web TV au cœur des diasporas : ZianaTV &Ziana TV Music. L’objectif étant de promouvoir tous les artistes et personnalités de la Caraïbe en leur apportant de la visibilité et des opportunités sur d’autres continents (Kélia Paulin, Patrick Baucelin, Serge Abessolo, Awa Sagnapour ne citer qu’eux sont passés sur la chaîne). La musique, le cinéma, la Haute Couture sont au rendez-vous mais aussi toutes les industries culturelles et créatives (ICC).
Son domaine de prédilection reste les arts et la culture. Dès 7 ans, il se met au piano pour plus tard pratiquer l’orgue à tuyaux dans les églises jusqu’à l’âge de 20 ans. Malgré cette fibre artistique, il abandonne la musique pour des raisons professionnelles. « Mais actuellement, je reviens à mes premières amours. » Le Diamantinois de 54ans recèle de talents puisqu’il pratique également la peinture sur toile et ne cache pas son ambition de promouvoir tous nos talents à l’international.