9 heures, mercredi. Palais des congrès à Schoelcher. Dès le début de la matinée, l’événement a suscité l’intérêt de la population. Dans cette Journée du logement, une vingtaine d’acteurs du secteur sont parés à répondre aussi bien qu’aux propriétaires et aux locataires, aux jeunes et au moins jeunes, ceux qui veulent construire et ceux qui souhaitent un logement social.
Il est à peine 9 heures que le palais des congrès est plein. Il faut se faufiler dans les travées pour pouvoir se déplacer. Il est évident que la deuxième édition de la Journée du logement organisée par la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) est un franc succès. Une vingtaine d’organismes ont participé à cette journée d’information. Parmi la foule, certains ont une idée bien précise de ce qu’ils recherchent. Joëlle, elle, veut des renseignements sur l’aide à l’amélioration des salles de bains. Renseignements qu’elle a pris auprès du stand de la CTM. Joëlle est sortie mi-figue mi-raisin de ce bref entretien. « Le plafond pour bénéficier des aides est tellement bas, cela m’a un peu surprise. J’ai pourtant fait presque tous les stands. »
Le stand de l’indivision très demandé
D’autres ont trouvé leur bonheur. Fascicules sous le bras, Léa et Jennifer quittent déjà le salon, il est à peine 10 heures. En effet, elles ont vite trouvé réponses à leurs questions. « Nous avions des interrogations sur la construction surtout pour le côté juridique. Nous sommes entrés en contact avec l’ADIL (Agence départementale d’information sur le logement). » Une nouvelle rencontre est prévue pour Léa et Jennifer.
La deuxième édition de la Journée du logement a brassé du monde. « Dès 9 heures, il y avait déjà une population qui était en demande d’information », explique Miguelle Mambert chef du service logement ville durable à la DEAL Martinique. « Sur le stand de l’indivision, il y a beaucoup de queues donc beaucoup d’attentes. Cela justifie de faire ce type de salon. » En plus de la présence du GIPI (Groupement d’intérêt public pour la sortie de l’indivision), des notaires étaient présents pour donner des consultations spécialement pour l’indivision.
Par ailleurs, l’une des conférences données dans l’amphithéâtre portait sur ce phénomène qui ronge le secteur de l’immobilier en Martinique. Elle a fait salle comble. « Ce sujet commence à retentir auprès de la population. J’espère que cela va se concrétiser en titrement de ces familles.”
Il manque 15 000 logements sociaux
Ozanam, SMHLM, Simar, Semsamar et autres, les stands de logements sociaux sont aussi pris d’assaut. Et pour cause, il manque à la Martinique entre 10 000 et 15 000 logements sociaux pour fournir un toit à ceux qui en font la demande. « Nous avons un problème sur l’offre et la demande sur ce volet », reconnaît la chef de service. Beaucoup de demandeurs d’un côté et de l’autre pas suffisamment de logements « à des prix abordables. On a vraiment une politique de loyer à mettre en place avec les bailleurs. Nous menons une politique de production de logement. » La production n’est pas synonyme de construction, il s’agit de reconquérir le bâti existant. « Notre île ne fait que 1100 km2, on ne pourra pas construire éternellement. Il nous faut repenser à la façon dont nous faisons du logement social, aller sur du bâti existant et recycler des friches. »
Vu le succès des précédentes éditions, la DEAL est dans la dynamique de renouveler la Journée du logement annuellement.
Laurianne Nomel