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    Home » La violence en Guadeloupe et en Martinique : comprendre les racines d’une crise persistante Le Regard de Gdc
    Le Regard de Gdc

    La violence en Guadeloupe et en Martinique : comprendre les racines d’une crise persistante Le Regard de Gdc

    juin 27, 2025Mise à jourjuin 27, 2025Aucun commentaire
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    En 2024 et 2025, la Guadeloupe et la Martinique sont confrontées à une recrudescence sans précédent de la violence, qui prend des formes multiples : flambée de la criminalité armée, tensions sociales exacerbées, mouvements de protestation marqués par des débordements. Cette situation, qui inquiète l’ensemble de la société, trouve ses racines dans des facteurs socio-économiques profonds, une défiance institutionnelle ancienne et une démographie en mutation. L’analyse de ces dynamiques éclaire les défis majeurs auxquels sont confrontés ces territoires ultramarins.

    Une criminalité armée en hausse et des violences urbaines récurrentes  

    La Guadeloupe connaît depuis le début de l’année 2025 une vague de violence armée d’une intensité inédite. 27 morts violentes ont été recensées, dont une jeune adolescente de 13 ans, victime d’une balle perdue à la sortie de son domicile. Les faits divers s’enchaînent à Lamentin, Petit-Bourg, Baie-Mahault ou encore Pointe-à-Pitre, sur fond de règlements de comptes liés au narcotrafic. Les saisies spectaculaires de drogue, comme les 300 kg de cocaïne et 172 kg de cannabis interceptés en février 2024, illustrent l’ampleur du phénomène et la puissance des réseaux criminels.   En Martinique, si la criminalité armée paraissait  jusque-là moins fréquente, la petite délinquance demeure préoccupante, en particulier dans les centres urbains. Les vols à la tire, les vols et les cambriolages alimentent un sentiment d’insécurité, notamment à Fort-de-France. Les statistiques nationales confirment la tendance à la hausse : tentatives d’homicide, violences sexuelles, vols avec armes et coups et blessures volontaires progressent, sur fond d’une insécurité qui s’installe dans le quotidien. Les mouvements sociaux, autre facette de la violence, secouent régulièrement les deux îles.

    En octobre 2024, la Martinique a été paralysée par des manifestations contre la vie chère, marquées par des barricades, des pillages et des affrontements avec les forces de l’ordre.

    L’aéroport international a été fermé, un couvre-feu instauré, et plusieurs commerces ont été incendiés ou dévalisés. En Guadeloupe, un conflit social à EDF a provoqué un black-out électrique, entraînant barrages routiers, jets de projectiles et tirs contre les forces de l’ordre. Ces épisodes rappellent la révolte de 2021-2022, dont les causes – opposition à l’obligation vaccinale, scandale du chlordécone, défaillance des services publics – restent d’une brûlante actualité.

    Les racines d’une violence structurelle.
    Vie chère, pauvreté, trafics et défiance :  La violence qui secoue la Guadeloupe et la Martinique est le symptôme d’un malaise social profond. Le coût de la vie, régulièrement dénoncé comme insupportable, alimente la colère. Les prix alimentaires sont de 30 à 40 % plus élevés qu’en métropole, et la pauvreté touche plus d’un quart de la population, avec des taux encore plus alarmants chez les enfants. Le chômage, notamment des jeunes, demeure élevé, poussant une partie de la jeunesse vers l’exil ou la marginalisation. L’absence de perspectives nourrit le mal-être et la tentation de la délinquance.   La défiance envers l’État et les institutions s’est enracinée au fil des décennies. Le scandale du chlordécone a laissé des traces indélébiles. La reconnaissance tardive du drame a creusé le fossé entre la population et les autorités.   Au point que les mesures palliatives proposées restent lettre morte.
    Les défaillances des services publics, qu’il s’agisse de l’hôpital de Pointe-à-Pitre, de la collecte des déchets ou de l’accès à l’eau potable, renforcent ce sentiment d’abandon.

    La démographie ajoute une dimension supplémentaire à la crise.  
    Les deux îles enregistrent un recul de leur population, lié à un solde migratoire négatif et à un vieillissement accéléré. Les jeunes, confrontés au chômage et à la précarité, quittent massivement le territoire, affaiblissant encore le tissu social et économique.

    Des conséquences économiques et sociales majeures.                                                                                                        Les répercussions de cette violence sont multiples. L’économie locale, déjà fragilisée par la crise sanitaire, subit de plein fouet les conséquences des troubles : consommation en berne, investissements retardés, entreprises en difficulté. Le secteur touristique, vital pour les deux îles, souffre de l’image dégradée et des problèmes d’approvisionnement de la Guadeloupe, en eau ou d’électricité. Les dommages matériels causés par les émeutes, les pillages et les actes de malveillance pèsent lourdement sur les finances publiques et privées.

    Sur le plan social, la qualité de vie se détériore.                                                                                                                  Le climat d’insécurité génère angoisse et repli, tandis que les jeunes sont particulièrement exposés à la violence et à la précarité psychologique. Le milieu scolaire n’est pas épargné, avec des violences rapportées dans certains établissements. La santé publique, et les difficultés d’accès à l’eau potable, est fragilisée par la multiplication des drames et la pression sur les structures hospitalières de la Guadeloupe

    Des réponses institutionnelles et citoyennes, mais des défis persistants.                                                                  Face à cette situation, les autorités ont renforcé la présence policière, instauré des couvre-feux et doivent mettre  en place des dispositifs de soutien économique, comme l’exonération de TVA sur les produits de première nécessité. Un rapport sénatorial a récemment plaidé pour un « choc régalien » face à l’insécurité en Outre-mer. Mais ces réponses, souvent perçues comme répressives ou insuffisantes, peinent à restaurer la confiance.

    Les syndicats  manquent d’efficacité dans l’expression des revendications et la recherche de solutions.                                                                                                                                                                                 Les appels à un dialogue constructif, à la reconnaissance des réalités locales et à une meilleure répartition des richesses sont rares.

    Perspectives et nécessité d’une approche globale.                                                                                                          La crise actuelle met en lumière la nécessité d’une réponse globale et concertée. Au-delà de la gestion sécuritaire, il s’agit de s’attaquer aux causes profondes : vie chère, inégalités, chômage, défaillances des services publics. La transition économique, la résilience face aux risques climatiques et la restauration de la confiance entre l’État et la population sont autant de chantiers prioritaires.

    La violence en Guadeloupe et en Martinique ne se résume pas à une succession de faits divers.                                                                                                                                          Elle traduit l’épuisement d’un modèle économique et social, et l’urgence d’un nouveau pacte entre les territoires ultramarins et la République. La reconnaissance des spécificités locales, l’investissement dans l’éducation, la santé et la jeunesse, l’aide à la petite agriculture ainsi qu’un dialogue renouvelé, sont les conditions indispensables pour restaurer l’espoir et bâtir un avenir apaisé pour les Antilles françaises.

    Gérard Dorwling-Carter

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