Le diesel renouvelable semble représenter une alternative viable et rentable aux carburants fossiles conventionnels.

 


 Harrison Haines via Pexels


Changement climatique et baisse du prix du pétrole obligent, les sociétés pétrolières cherchent des portes de sortie.

Élaboré à 100% à partir de matières premières renouvelables, principalement de l’huile de cuisson usagée ou de la graisse animale, ce type de diesel ne doit pas être confondu avec le biodiesel, dont la composition et le processus de fabrication sont distincts.

Longtemps ignoré, considéré comme un produit de niche, le diesel renouvelable apparaît aujourd’hui comme une alternative viable et, surtout, rentable aux carburants fossiles conventionnels.

Dans une note envoyée à sa clientèle, le géant bancaire américain Morgan Stanley a fait savoir que les raffineurs américains étaient attirés par «la perspective d’une croissance plus élevée et de meilleurs rendements grâce au diesel renouvelable», stimulé entre autres par «les efforts de réduction des émissions de carbone», rapporte Forbes.

La banque prévoit notamment des rendements financiers allant jusqu’à 40%, soutenus par les aides d’un gouvernement qui ne semble pas prêt à laisser tomber un secteur crucial pour l’économie américaine.

Des prévisions encourageantes

Sur ce secteur, les premier·ères arrivé·es rafleront la mise. Alors que les deux principaux acteurs semblent être l’américain Valero et le finlandais Neste, de multiples raffineries ne veulent pas être laissées sur le carreau et se sont récemment lancées sur ce marché du diesel renouvelable, preuve de son fort potentiel.

Ainsi, trois raffineurs américains, Philips66, HollyFrontier et Marathon Petroleum, ont annoncé convertir plusieurs de leurs raffineries de pétrole traditionnel en installations dédiés au diesel renouvelable, ajoute le média américain.

Pour l’heure, l’activité est relativement récente, et seulement 1,3 million de barils de ce types de carburant ont été produits en 2019, contre 4,5 millions de barils de fioul produits chaque jour, rapporte Reuters. Pourtant, sa demande devrait exploser à l’avenir prévoit Morgan Stanley, qui estime que la consommation mondiale de diesel renouvelable devrait plus que doubler d’ici à 2025.

Toutes les grandes sociétés pétrolières n’ont pas jeté leur dévolu sur cette énergie. Les détracteurs du diesel renouvelable pointent notamment du doigt les problèmes de logistique qu’induit sa fabrication –les entreprises doivent en effet se procurer des graisses dans tout le pays et les transporter vers leurs installations pour confectionner les mélanges.

De l’autre côté de l’Atlantique, d’autres mastodontes comme BP font un chemin exactement inverse: à l’instar de Shell, la firme a récemment annoncé un «pivot» historique vers les énergies renouvelables.

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