Depuis vendredi, le quartier de Sainte-Thérèse est le théâtre d’affrontements entre forces de police et individus cagoulés. Le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre a pris la parole ce mercredi.
En marge du mouvement du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéenne), des échauffourées ont lieu depuis plusieurs nuits à Sainte-Thérèse et les quartiers aux alentours. Poubelles, voitures, le quartier populaire s’embrase à la nuit tombée. Depuis le 1er septembre, le collectif RPPRAC exige un alignement des prix sur ceux de l’Hexagone. En effet, selon l’Insee, le panier alimentaire coûte 40% plus cher en Martinique qu’en France hexagonale.
Des rendez-vous manqués
Deux fois, le RPPRAC a été invité par la préfecture à prendre part aux négociations avec les acteurs clefs de l’économie. Deux fois, le collectif a décliné. Bien qu’un travail soit en cours avec les acteurs de la grande distribution notamment pour une baisse pérenne des prix, le dialogue semble rompu entre le RPPRAC et la préfecture et la CTM.
Des prix abusifs
Après plusieurs nuits de violence, Didier Laguerre a pris la parole. Il légitime les motivations initiales du collectif : « Personne ne peut nier que les prix pratiqués en Martinique sont abusifs et ne permettent pas à la population de se nourrir correctement. » Le maire impute les violences à l’absence de dialogue entre les parties. Raison pour laquelle, il explique avoir pris des initiatives de médiation le week-end dernier afin de rassembler toutes les parties autour d’une table « afin de construire une solution durable à ce problème de vie chère ». Optimiste, le maire poursuit : « J’ai bon espoir que nous puissions avoir une voire des réunions rapidement. » Pour conclure, il condamne la violence qui s’est abattue sur Sainte-Thérèse. « La violence va engendrer du stress et des dégradations. C’est le peuple martiniquais qui va payer un lourd tribut à ces problématiques de violence. Il faut que la violence s’arrête pour que le dialogue reprenne. »
Laurianne Nomel