Communiqué de presse de l’OECO –
Le 11e Conseil des ministres de l’OECO pour la durabilité environnementale (COM:ES 11) s’est tenu à Tortola, dans les îles Vierges britanniques, les 24 et 25 juillet 2024, réunissant des ministres et des représentants de haut niveau des États membres de l’OECO. La réunion a abordé les défis et les opportunités critiques en matière d’environnement et a réaffirmé l’engagement de la région en faveur du développement durable et de la résilience climatique.
Le Conseil a exprimé sa profonde tristesse face à l’impact catastrophique de l’ouragan Beryl, qui a causé d’importantes pertes humaines et matérielles à la Grenade et à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. La formation exceptionnellement précoce et le renforcement rapide de l’ouragan Beryl ont été considérés comme des signes de l’intensification des effets du réchauffement climatique et de l’augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes.
Le nouveau président du Conseil, l’honorable Natalio Wheatley, premier ministre des îles Vierges britanniques, a souligné l’urgence d’une approche régionale de la résilience climatique :
“Le changement climatique est la plus grande menace qui pèse sur notre viabilité, notre sécurité et notre prospérité individuelles et collectives en tant que petite sous-région insulaire. Pour faire face à cette menace existentielle, il faut une approche régionale, et la Commission de l’OECO doit être félicitée pour avoir veillé à ce que la résilience climatique reste une priorité tout au long de l’année”.
Didacus Jules, directeur général de l’OECO, a souligné l’importance de la feuille de route pour 2030, alignée sur la déclaration révisée de Saint-Georges :
“Lorsque ce Conseil des ministres s’est réuni à Anguilla en 2023 pour sa 10e réunion ordinaire, les États membres se sont mis d’accord sur la consolidation des principales priorités et aspirations jusqu’à la fin de la décennie. Il s’agit d’un schéma directeur pour l’action régionale des États membres, de la Commission et des partenaires travaillant dans le domaine de la durabilité environnementale”.
Les principales étapes de l’année écoulée ont été soulignées, notamment l’aide financière, technique et de renforcement des capacités fournie par les partenaires de développement en faveur de la durabilité environnementale et de la résilience climatique dans l’OECO.
L’honorable Quincia Gumbs-Marie, présidente sortante du Conseil de la durabilité environnementale et ministre de la durabilité, de l’innovation et de l’environnement d’Anguilla, a déclaré : “Nous avons travaillé sans relâche pour renforcer la durabilité environnementale et la résilience climatique au sein de l’OECO :
“Nous avons travaillé sans relâche pour renforcer nos politiques environnementales, en veillant à ce qu’elles soient solides et tournées vers l’avenir, tout en impliquant nos communautés à travers les Caraïbes, en encourageant un sentiment d’appropriation et de responsabilité à l’égard de notre environnement et en donnant à nos citoyens les moyens de prendre des mesures significatives”.
La réunion a débouché sur plusieurs résultats et résolutions clés.
Principaux résultats et résolutions :
Soutien aux États touchés : Le Conseil a affirmé sa solidarité collective avec la Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, qui se relèvent et reconstruisent avec plus de résilience après le passage de l’ouragan Beryl.
Rôle de la communauté internationale : Un appel fort a été lancé à la communauté internationale, en particulier aux principaux émetteurs, pour qu’elle prenne des mesures urgentes afin de rester dans la limite de 1,5 degré de l’Accord de Paris et d’éviter une catastrophe climatique irréversible.
Mise en œuvre de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle : le Conseil a demandé que l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle soit mis en œuvre en temps voulu dans les petits États insulaires en développement des Caraïbes et que des voies soient tracées pour l’inclusion dans les initiatives de financement à des conditions de faveur et de subvention en raison des vulnérabilités partagées.
Fonds pour pertes et dommages : Le Conseil a demandé instamment l’accélération de la capitalisation et de l’opérationnalisation du Fonds pour pertes et dommages, en veillant à ce que tous les petits États insulaires en développement puissent y accéder facilement et de manière transparente.
États membres proactifs : Les États membres ont été invités à prendre des mesures proactives pour se préparer à puiser dans les fonds climatiques disponibles et les mécanismes de financement novateurs, notamment en collaborant avec le Centre d’excellence pour les PEID et la Banque de développement pour une prospérité résiliente dont la création est proposée.
Soutien continu : Les partenaires de développement ont été encouragés à poursuivre et à intensifier leur soutien, notamment en renforçant les capacités humaines et les ressources institutionnelles pour surmonter les déficits de mise en œuvre.
Inclusivité pour tous les PEID : Les participants ont appelé la communauté internationale à fournir des ressources appropriées et adéquates pour la mise en œuvre de l’ABAS en vue d’une prospérité résiliente dans les PEID, en garantissant la participation et l’accès de tous les PEID de l’OECO, y compris les territoires d’outre-mer.
Les États membres ont été invités à se préparer et à participer activement aux prochaines conférences des parties (COP) à la CCNUCC, à la CCD et à la CDB, ainsi qu’au comité intergouvernemental de négociation (CIN5) sur la pollution plastique. L’importance d’un partenariat constructif avec la société civile, le secteur privé, la jeunesse, le monde universitaire et d’autres parties prenantes a été réaffirmée afin de garantir une mise en œuvre juste et inclusive des initiatives de développement durable.Le Conseil des ministres de l’environnement durable continue à travailler en collaboration pour assurer la conservation des écosystèmes pour la prospérité économique et les générations futures. Le nouveau président, M. Wheatley, a exhorté tout le monde à “travailler dans un esprit de solidarité et d’unité dans l’intérêt commun de notre peuple et de notre avenir”. Il a poursuivi en ces termes : “Que ce COM:ES reste dans les mémoires : Que ce soit le COM:ES dont on se souvienne pour une action concrète et stratégique sur la feuille de route pour 2030 et l’Agenda d’Antigua-et-Barbuda pour les PEID.”
La réunion a été soutenue par l’Union européenne dans le cadre du programme BioSPACE financé par l’UE.