St Lucia Times
Les ressortissants des Caraïbes basés aux États-Unis avec lesquels les réseaux criminels entretiennent des liens facilitent dans de nombreux cas l’entrée d’armes illégales dans la région.
C’est ce qu’a révélé le chef de l’Agence de mise en œuvre de la CARICOM pour la lutte contre la criminalité et la sécurité (IMPACS) dans une interview accordée à Cayman Compass.
Le lieutenant-colonel Michael Jones a également déclaré à la publication que les cartels des Caraïbes utilisent les promoteurs et les artistes musicaux comme façade pour le crime organisé.
Il a expliqué que, sous couvert de représentation, un lieutenant de gang peut “établir toutes les connexions pour savoir quand nous allons nous déplacer, ce que nous allons déplacer ou, dans certains cas, qui nous allons frapper”.
En outre, M. Jones a déclaré que les gangs régionaux établissaient également des “franchises” dans des îles plus petites, apportant de nouveaux niveaux de violence à des communautés qui n’avaient jamais été exposées à un tel degré de criminalité armée.
Selon le Cayman Compass, il a prédit que de nouveaux niveaux de coordination et de coopération seraient nécessaires pour enquêter correctement et démanteler les gangs opérant dans de multiples juridictions et en haute mer.
Les remarques du responsable de l’IMPACS interviennent dans un contexte de recrudescence alarmante des crimes violents dans plusieurs pays des Caraïbes.
À la fin du mois dernier, le Premier ministre de Sainte-Lucie, Philip J. Pierre, a affirmé que l’incidence de la criminalité et de la violence dans les Caraïbes constituait une crise de santé publique, qui n’était pour l’instant surpassée que par la pandémie de COVID-19.
M. Pierre, responsable de la sécurité nationale, a prononcé le discours principal lors de la 68e conférence annuelle de l’Agence de santé publique des Caraïbes (CARPHA) sur la recherche dans le domaine de la santé.
Il a déclaré à la conférence de Sainte-Lucie que l’échec n’était pas une option dans la lutte contre la menace criminelle.
À cet égard, M. Pierre a préconisé une approche de la prévention et de la lutte contre la criminalité à l’échelle de l’ensemble du gouvernement et de la société.
Il a également insisté sur la nécessité de disposer de données en temps réel sur les tendances et la dynamique de la criminalité violente dans divers points chauds, ainsi que sur les interventions en milieu scolaire