6,4M€ investis par l’État sur la lutte contre les sargasses, une action résolue des différents acteurs, des défis et des perspectives pour l’avenir.
En ce mois d’octobre, les échouages de sargasses se font plus rares et moins volumineux. Cette période offre l’occasion de tirer un bilan de l’année 2024 et de tracer des perspectives pour l’avenir.
Après de premiers échouages relativement modestes en février mars, les arrivées ont été en définitive plus tardives mais aussi plus massives que l’an passé, concentrées de fin avril à août. La côte atlantique a été particulièrement touchée, sans éviter certains secteurs de la côte caraïbe, y compris des sites jusqu’alors épargnés mais où la sargasse ne s’y accumule pas durablement.
Face à cette situation, l’ensemble des acteurs concernés, au premier rang desquels les communes, se sont mobilisés. Après plusieurs années d’investissement et la professionnalisation progressive de la filière, la Martinique est en effet dotée d’un arsenal d’outils qui en font une des îles des caraïbes les mieux armées contre ce fléau des sargasses.
Des chantiers d’insertion pour booster l’économie
L’État de son côté a dépensé sur cette seule année 2024 plus de 6,4 millions d’euros au profit de la lutte contre les sargasses.
S’agissant de la collecte sur terre, 125 personnes ont ainsi œuvré au sein des ateliers chantiers d’insertion, pour un financement au titre de l’insertion par l’activité économique de 2,5M€. Par ailleurs, la collecte peut être désormais réalisée là où cela est possible par une intervention mécanisée. Les communes et intercommunalités disposent ainsi aujourd’hui de près de 100 engins et équipements d’intervention financés intégralement par l’État ces dernières années et quasiment tous livrés et opérationnels (camions, tractopelles, grues, quads, bennes…).
300 000 euros pour le suivi sanitaire
S’agissant de la collecte sur mer, les interventions en mer pour enlever puis ré-immerger en haute mer la sargasse ont coûté près d’1M€ cette année. S’agissant du suivi sanitaire de la situation, plus de 300.000€ ont été dépensés, tant pour assurer un suivi dans la durée des émanations de gaz toxiques, que pour financer un suivi resserré des personnes affectées par ces émanations.
Pour l’avenir, c’est donc sous l’égide du GIP que l’État apportera un soutien constant à la stratégie d’action collective sur l’ensemble des fronts. La collecte sur terre a vocation à être pérennisée, autour du rôle central des communes, et en assurant le meilleur accompagnement des travailleurs des sargasses et en confortant le modèle économique des associations en responsabilité. La collecte en mer, quant à elle, a démontré son efficacité, il convient désormais de renouveler les barrages en mer qui ont été fragilisés, d’assurer leur entretien sur la durée, et de déployer de nouveaux barrages. Un nouveau Sargator, plus puissant et enrichi du retour d’expérience des deux dernières saisons entrera en service début 2025.
Source: Préfecture