FAKE OFF•Le magazine « Paris Match » a annoncé mercredi que les APL pourraient disparaître. Depuis, la rumeur enfle… SOURCE : www.20minutes.fr
C’est quoi ce micmac autour de l’aide personnalisée au logement (APL) ? Ce mercredi, le magazine Paris Match a annoncé que l’APL pourrait disparaître. Pourquoi ? Tout simplement parce que les APL « ne servent à rien », dixit un ministre à Paris Match. Une source qui reste anonyme mais qui précise : « ça nous coûte près de 14 milliards d’euros par an. Et cet argent va directement dans la poche des propriétaires. »
Alors afin de réaliser de larges économies, les APL pourraient donc être définitivement supprimées. De quoi, selon nos confrères de Paris Match, aider à renflouer les caisses, abaisser « la dette abyssale » et « tenir les objectifs de déficit public ». « Nous savons qu’elles n’aident pas à la baisse des prix. On le voit dans tous les secteurs : automobile, chauffage, logement, etc. ”Combien touchez-vous d’APL ?” est même devenue l’une des premières questions que posent les propriétaires à leurs futurs locataires », explique encore un député Renaissance, spécialiste des questions budgétaires, cité par le magazine.
Depuis la publication de ces propos, les réactions indignées des internautes et de la classe politique déferlent sur les réseaux sociaux. « Si le gouvernement tente de les supprimer, nous nous y opposerons fermement et ferons tout pour bloquer ce projet scandaleux pour le logement et dangereux pour les locataires, déjà en grande difficulté », a d’emblée réagi l’association de consommateurs CLCV sur X.
FAKE OFF
Ce jeudi, Thomas Cazenave a rapidement balayé l’information de nos confrères. Sur France Info, le ministre des Comptes publics a assuré qu’il n’y avait « pas de projet de réforme, de suppression ou de rabot sur les aides publiques au logement ». « Je ne sais pas d’où cette information est venue, mais je le démens catégoriquement », a-t-il ajouté.
Rappelons qu’en 2017, déjà, les APL devaient être supprimées. La rumeur avait enflé sur les réseaux sociaux en fin de campagne présidentielle après que Marine Le Pen avait assuré, pendant le débat d’entre deux tours du 3 mai, que l’exécutif allait tirer un trait sur l’aide. Emmanuel Macron aurait alors confirmé cette information « à la TV », mais aucune chaîne ou aucune émission n’avait été nommée.
Pour rappel, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), en 2018, un tiers (34 %) des foyers éligibles au RSA n’y ont pas recours chaque trimestre. D’autres prestations sociales, comme les APL, la prime d’activité, le chèque énergie, ne sont pas demandées non plus par les personnes précaires. Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement, qui avait d’abord songé à fusionner toutes les prestations sociales dans le revenu universel d’activité (RUA), a lancé un plan pour éviter le non-recours aux aides sociales.
Depuis juillet 2023, les entreprises doivent préciser sur les feuilles de paie de leurs salariés le montant net social, pris en compte pour calculer les droits aux aides sociales. Ce système « permettra de simplifier les démarches des allocataires qui devaient jusqu’à présent calculer eux-mêmes », expliquait le ministère des Solidarités à 20 Minutes. L’allocataire devra simplement valider les informations.