Dominica News Online –
Dénonçant avec force les récents événements survenus en Dominique, l’Union Démocrate des Caraïbes (CDU) a exprimé sa vive inquiétude face à l’arrestation et à la détention de membres de l’opposition politique, notamment de M. Johnson Boston. Ces arrestations ont eu lieu alors que ces personnes exerçaient leur droit constitutionnel de manifester pacifiquement et d’exprimer ce qu’elle considère comme des préoccupations légitimes concernant la question urgente de la réforme électorale dans le pays.
La CDU est décrite comme « une alliance de partis politiques modérés et de centre-droit de la région des Caraïbes, défendant la démocratie et l’État de droit ». Ses membres proviennent de divers pays et partis, notamment du Parti de la liberté de la Dominique, et d’autres organisations politiques à Anguilla, au Belize, à la Grenade, en Jamaïque, à Saint-Kitts-et-Nevis, à Sainte-Lucie, à Saint-Vincent-et-les Grenadines et aux Îles Turques-et-Caïques.
Dans son communiqué de presse, l’organisation déclare : « La réforme électorale est essentielle à l’intégrité du processus électoral et à la tenue d’élections libres et équitables en Dominique. » L’organisation qualifie les mesures prises contre l’opposition d’« abus flagrant du pouvoir de l’État », les jugeant « inadmissibles », « antidémocratiques » et « profondément dangereuses ».
La CDU souligne l’importance des libertés inscrites dans la Constitution, notant que « l’arrestation de citoyens pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, à la liberté de réunion et à la manifestation pacifique est un affront direct aux principes démocratiques » de la Dominique.
L’inquiétude soulevée par la CDU ne concerne pas seulement la situation actuelle, mais l’identification par l’Union d’une tendance inquiétante qui, selon elle, se développe dans le pays, ajoutant de l’élan à l’examen croissant que les actions du gouvernement dominicain ont suscité au niveau régional.
Ils affirment qu’il existe une « tendance délibérée : l’utilisation de l’appareil d’État comme outil de victimisation et d’intimidation politique ».
Cette érosion des normes démocratiques, selon la CDU, signale un « tournant sombre et dangereux, qui devrait alarmer tout Dominicain sensé et tout citoyen des Caraïbes qui croit en la justice, la responsabilité et l’État de droit ».
L’organisation affirme fermement : « La dissidence politique n’est pas un crime. S’exprimer contre le gouvernement n’est pas un crime. Se rassembler pour manifester pacifiquement n’est pas un crime. » Elle soutient que ces principes sont les « caractéristiques mêmes d’une démocratie fonctionnelle, et non des menaces pour elle ».
La déclaration de la CDU a des implications plus larges, avertissant que « les actions brutales des autorités dominicaines portent la marque de régimes autoritaires et de dictatures qui n’ont pas leur place dans les Caraïbes ». Elle souligne que la protection de la démocratie au sein d’une nation caribéenne est une responsabilité partagée par toute la région.
À la lumière de ces événements, la CDU a lancé un appel à l’action : « Nous appelons donc le président du Commonwealth de la Dominique à respecter immédiatement la Constitution, à dénoncer ces tactiques de peur et à garantir que les droits et libertés fondamentaux de tous les Dominicains, quelle que soit leur affiliation politique, soient protégés et préservés. »
En outre, ils appellent « toutes les forces démocratiques, les acteurs de la société civile, les chefs religieux, les organisations régionales, y compris l’OECO, et le peuple de la Dominique, en particulier les jeunes, à s’unir pour condamner pleinement ces abus ».
La CDU prévient : « Le silence face à l’injustice est une complicité. »
« La démocratie en Dominique est menacée. Nous devons la défendre », conclut le communiqué.