Le changement climatique est une modification durable des paramètres physiques du climat de la terre, et plus précisément des divers climats régionaux. Ces changements résultent de mécanismes intrinsèques à la terre, d’influences externes, ainsi que d’incidences anthropiques.
Depuis ses origines la terre a connu de nombreux cycles climatiques : des périodes glaciaires ont succédé avec des périodes beaucoup plus chaudes, appelées périodes pluviaires aux basses latitudes. Si ces dynamiques ont des origines parfaitement naturelles, l’activité humaine et particulièrement industrielle semble responsable du réchauffement climatique contemporain. Cela résulte principalement des émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, gaz fluorés, etc.) dans l’atmosphère.
Les causes principales du changement climatique
De façon générale, le changement climatique désigne l’ensemble des modifications des caractéristiques climatiques à un moment donné et en un lieu donné, que cela se traduise par un réchauffement ou un refroidissement global de la planète.
Des facteurs naturels externes au système climatique comme, une augmentation de l’activité volcanique, la modification de l’axe d’inclinaison de la terre, l’augmentation de l’ellipse qu’effectue la terre autour du soleil, l’aplatissement des pôles (précession des pôles)…ont été identifiés comme des facteurs potentiels altérant cycliquement (sur plusieurs dizaines de milliers d’années) le climat établi.
Le changement climatique peut également résulter de l’activité anthropique ; c’est le cas par exemple de la consommation excessive de combustibles fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole), mais aussi bois de chauffe…) qui libèrent de gros volumes de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote, etc.) qui, en s’accumulant dans les basses couches de l’atmosphère (troposphère) à la manière d’un couvercle, bloquent les rayonnements infrarouges émis quotidiennement par la terre et maintiennent ainsi sur terre une température plus élevée qu’à l’accoutumée. La déforestation participe aussi au phénomène, car les arbres ne retenant plus le CO2, ce dernier participe à l’effet de serre (l’accumulation anormale de chaleur dans les basses couches de l’atmosphère). Entre 1860 (date de la première révolution industrielle) et 2010, la teneur en polluants dans l’atmosphère est passée de 280 ppm (parties par millions) à un peu plus de 400 ppm, accentuant ainsi fortement l’effet de serre.
Les conséquences du changement climatique
Si dans son premier rapport, le GIEC (Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) estimait probable à 55 % environ le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique, dans son dernier rapport (2014), cette probabilité s’élève désormais à 95 %.
Les phénomènes les plus connus et perceptibles du changement climatique sont : la fonte des glaciers de haute montagne et des calottes glaciaires, l’élévation du niveau moyen des mers, la submersion marine, les déplacements de populations (on parle désormais de réfugiés climatiques), la désertification, l’acidification des océans, et la propagation de certaines maladies qui étaient jusqu’alors confinées dans certaines régions.
A titre d’exemple, on estime que si rien n’est fait pour inverser la tendance, en 2100 la température moyenne du globe devrait s’élever de + 1,6 à + 5,4 degrés Celsius. Rappelons qu’entre 1900 et 2000, la température moyenne du globe à cru de + 0,85 degré Celsius. De même, le niveau moyen des mers s’est élevé de plus de 25 cm au cours des cent dernières années.
Les chercheurs estiment aussi qu’à long terme, le changement climatique induira des perturbations au sein du cycle de l’eau, des difficultés agricoles, l’apparition de processus de désertification, la disparition de certains espaces et/ou habitats côtiers, comme les deltas, les mangroves, les récifs coralliens, une recrudescence du paludisme, l’extension des maladies infectieuses comme le choléra, et plus généralement une accélération de la perte de biodiversité.
En définitive, ce qui change aujourd’hui par rapport aux variations climatiques qui ont pu être observées par le passé, c’est que la vitesse moyenne du réchauffement des basses couches de l’atmosphère est élevée et semble s’accentuer, sans que rien ni personne ne puisse l’arrêter.
Il importe donc dès aujourd’hui de mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation face à ce phénomène. La COP 21 (21ème Conférence des Parties) qui se tiendra à Paris à la fin de l’année devrait tenir ce rôle…
On parle beaucoup de l’effet de serre, de quoi s’agit-il ?
L’effet de serre est un phénomène naturel qui maintient la vie sur terre. En effet, plusieurs gaz dits « gaz à effet de serre » forment un couvercle autour du globe retenant ainsi la chaleur émise par le soleil, absorbée par la terre, puis renvoyée par cette dernière vers l’atmosphère.
L’effet de serre naturel conditionne donc nos climats et nos écosystèmes. Un grand nombre de ces gaz sont naturellement présents dans l’atmosphère, mais l’activité anthropique accroît désormais la concentration de certains d’entre eux, ce qui sous-tend la formation d’un effet de serre additionnel (généré par l’activité anthropique).
Les gaz à effet de serre sont divers : dioxyde de carbone, méthane, chlorofluorocarbures, ozone, etc. Le dioxyde de carbone est le gaz à effet de serre le plus produit par les activités humaines, on estime que sa concentration dans l’atmosphère a augmenté de 31 % depuis 1750.
Ces émissions relèvent essentiellement de la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel. La disparition des forêts (déforestation), et l’augmentation de l’élevage constituent également d’autres facteurs d’émissions, car les arbres contribuent normalement à réguler le climat en absorbant le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère. Aussi, lorsqu’ils sont abattus, cet effet positif est perdu et le carbone stocké dans les arbres est alors libéré dans l’atmosphère, aggravant ainsi l’effet de serre. Bovins et ovins produisent aussi de gros volumes de méthane qu’ils libèrent dans l’atmosphère lors de leur processus de digestion.
Cet accroissement de l’effet de serre dû à l’activité humaine est préoccupant, car les émissions de ces gaz ont le pouvoir de réchauffer la planète à des niveaux jusqu’alors jamais atteints. De tels changements pourraient avoir des répercussions environnementales, économiques et sociales, totalement imprévisibles, voire irréversibles…
Linsey MONPELAT, Pascal SAFFACHE