Ce n’est pas la fête de la Musique qui a animé la salle Hibiscus, ce samedi. Il était question de tractopelle, de financement, de cotisation ou encore d’information sur la filière. FRBTP et le MAGAZINE BÂTISSSEURS organisaient le premier méchoui des professionnels du BTP. Une première qui a réuni près de 200 personnes.
En ce jour de fête de la Musique, c’est une autre partition qui s’est jouée du côté du Gros-Morne, salle des Hibiscus. Les acteurs du BTP se sont réunis lors d’un moment convivial tout comme informatif.
Pour sa première édition, le méchoui des professionnels du BTP a mis les petits plats dans les grands. Dès l’entrée, le ton est donné. Il est fait étalage des performants outils du BTP. Ainsi des machines de chantier rutilantes de Caribloc et Bamitel sont exposées. Bétonnière, tractopelle ou camion malaxeur, le secteur avait sorti l’artillerie lourde pour faire montre de son savoir-faire et de son niveau d’équipement.
Ambiance no cravate, les costumes et les tenues de chantiers étaient remisés au placard. Tee-shirts orange, tee-shirts noirs, les entreprises ont fièrement porté leurs couleurs ce samedi. Pour sa première édition, lors du méchoui des professionnels du BTP, près de 200 personnes ont vu se succéder sur scène les interlocuteurs de la filière.
Les invités ont été accueillis par les mots du maire de la commune du Gros-Morne, Gilbert Couturier :
« C’est avec plaisir que la ville vous reçoit. C’est un moment particulier parce que le BTP représente beaucoup d’emplois. Il s’agit d’un véritable apport économique à la Martinique. »
Pourtant un secteur en grande souffrance selon les mots du président de la FRBTP Steeve Patole (Fédération régionale du bâtiment et des travaux publics) :
« Notre secteur vit des moments extrêmement difficile. »
Un sentiment étayé par les chiffres de l’Insee qui indiquaient déjà en 2023 une baisse du nombre de chantiers par rapport à l’année précédente. « En 2023, le nombre d’ouvertures de chantiers recule de 23 % par rapport à 2022, signe d’un retour à la normale après la crise sanitaire de Covid-19 et la forte augmentation qui l’a suivie. Les permis de construire diminuent également de 26 %, avec une baisse encore plus prononcée pour les logements collectifs. Les mises en chantier de locaux d’activité progressent fortement », signale l’institut. Il n’était pourtant question de s’apitoyer ce samedi. Les acteurs ont défilé sur l’estrade distillant ainsi des informations précieuses qui n’arrivent pas toujours aux entrepreneurs.
Du tribunal mixte de commerce à l’ordre des experts-comptables, ces conseils ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds entrepreneurs. Les riches interactions entre les invités et les interlocuteurs ont témoigné de leur vif intérêt.
Etienne Desplanques, préfet de la Martinique était aussi de la partie. Il a d’ailleurs indiqué son attention auprès du secteur du BTP.
« Quand le BTP tousse, c’est tout un territoire qui tousse »,
a-t-il énoncé. Démontrant que le secteur est une jauge incontournable de l’économie.
Des acteurs du secteur ravis, des invités repus, des sourires partagés, une formule que comptent renouveler la FRBTP et Bâtisseurs : créer de la convivialité autour du BTP en période de carnet de commandes plein tout comme en période de disette.
Laurianne Nomel
NDLR : Nous reviendrons plus longuement sur cet événement avec des interviews des acteurs et partenaires du secteur dans un dossier spécial