À l’aube d’une ère incertaine, le spectre d’une nouvelle grande guerre plane sur notre monde avec une intensité alarmante. Dans un contexte où l’histoire semble se répéter, les tensions géopolitiques atteignent un point de non-retour, évoquant le fantôme des tragédies passées. Cet article, ce “REPÈRE” de Maurice Laouchez, explore les racines profondes et les enjeux actuels d’un conflit qui menace de redessiner les frontières de la paix et de la diplomatie à l’échelle mondiale.
BEL BONJOU TOUT’MOUN’
L’angoisse envahit progressivement la planète, et chaque jour apporte de nouveaux motifs d’inquiétude.
L’histoire nous enseigne que c’est en Europe que sont nés les deux précédentes guerres mondiales, et qu’à chaque fois que des décisions d’arrêt devaient être clairement prises par les dirigeants en place, elles ne l’ont pas été.
Pour nous en tenir au conflit ukrainien , le discours tenu par les dirigeants et les médias consiste à dire que c’est Vladimir Poutine qui porte l’entière responsabilité de l’agression.
C’est oublier un peu vite qu’après la chute de Berlin et l’éclatement de l’Union soviétique dans la dernière décennie du 20ème siècle, la principale préoccupation du complexe militaro-industriel qui règne aux Etats-Unis a été de faire entrer dans l’OTAN le plus grand nombre possible des ex-démocraties populaires et de les équiper du maximum d’armes stratégiques braquées sur la Russie.
Les accords 1 et 2 de Minsk, signés en 2014 et 2015 par la Russie, l’Ukraine, la France et l’Allemagne prévoyaient, pour l’essentiel, un cessez-le feu immédiat, la fin des violences subies par les Russophones d’Ukraine et une quasi-neutralisation de ce pays.
Le changement de gouvernement intervenu depuis en Ukraine a marqué l’abandon total de ces accords, et l’alignement des nouvelles autorités ukrainiennes sur une politique américaine qui n’avait qu’un seul but: affaiblir et faire chuter Poutine, faire passer la Russie dans le camp occidental.
Les gouvernements occidentaux successifs, y compris ceux de la France, sont restés sourds aux appels du maitre du Kremlin en vue de négociations d’apaisement dans toute l’Europe Centrale.
Vladimir Poutine, formé aux méthodes criminelles des services secrets de l’Union Soviétique, méthodes déjà mises en oeuvre en Tchétchénie et en Crimée, considère maintenant que l’usage de la force est le seul moyen d’assurer la sécurité de son peuple face à l’encerclement de l’OTAN.
Il faut rendre hommage aux efforts déployés par le Président Macron, dès 2022, pour tenter d’enrayer le conflit. La perte d’influence de la France a rendu ces efforts vains, et la perspective du retour au pouvoir de Donald Trump donne un atout majeur à celui qui se veut successeur des tsars.
Il est temps que la diplomatie retrouve ses droits, et ses devoirs, en imaginant d’urgence des plans globaux de paix, en Ukraine comme au Moyen-Orient.
La première étape des ces plans de paix étant le cessez le feu immédiat et l’arrêt de toute aide à des belligérants qui, à Kiev comme à Jérusalem, semblent avoir perdu toute lucidité.
L’avenir de la paix dans le monde est sans doute à ce prix.
MANMAYE AN NOU GADÉ DOUVAN.
MAURICE LAOUCHEZ