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    Home » Si on éduquait les garçons comme des filles, cela coûterait moins cher à l’État
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    Si on éduquait les garçons comme des filles, cela coûterait moins cher à l’État

    mars 11, 2021Aucun commentaire
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    On valorise chez un garçon la prise de risques, alors qu’on encourage chez une fille la recherche de la sécurité. | King Lip via Unsplash

    Titiou Lecoq

    La dimension genrée de la délinquance et de la violence est un impensé dans notre société.

    La plupart des féministes sont d’accord sur un point: leur vrai sujet, ce ne sont pas les femmes, ce sont les hommes. Ou plus exactement les masculinités. Un livre a eu la bonne idée de tirer cette idée jusqu’au bout: Le coût de la virilité. L’idée est comprise dans le sous-titre: Ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes.

    L’autrice, Lucile Peytavin, pointe d’abord notre aveuglement. En dehors des cercles féministes, la société (les médias et les politiques en particulier) ne pense jamais les violences en considérant le genre et la virilité. Pourtant, si on prend l’actualité proche, il est difficile de ne pas envisager la problématique de la masculinité quand on entend les affaires de «rixes entre bandes». (Ce qui ne veut pas dire que des filles n’y participent pas d’ailleurs.) Leur notion de respect qui s’apparente à la soumission de l’autre est le fruit direct d’une certaine masculinité.

    Comme l’écrit Lucile Peytavin, «certains partis politiques voudraient mettre en avant les origines ethniques des délinquants; nous ne les entendons pourtant pas mettre en avant le sexe des délinquants en général».
    Partant de ce constat et s’appuyant sur des chiffres selon lesquels, par exemple, les femmes représentent environ 4% des personnes incarcérées et les hommes sont les auteurs de l’immense majorité des crimes et délits dont s’occupe la justice, elle en tire ce tableau:

    Conclusion logique: le budget de la justice et de la police est en grande partie consacré aux hommes. Alors combien nous coûte la virilité? Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce que Lucile Peytavin inclut dans son estimation, on peut penser que cela se chiffre au bas mot en millions. (Et personnellement, j’y ajouterais ce qu’on appelle la délinquance en col blanc.)

    Attentes contradictoires envers les hommes

    Se pose alors une question délicate: dans la mesure où le système capitaliste est profondément patriarcal, la création de richesses au sein de ce système passe aussi par une certaine masculinité. C’est un peu le serpent qui se mord la queue. Comment penser le coût de la virilité dans un système qui repose sur cette virilité? Ce qui peut nous aider à dénouer le bordel, c’est en revenant aux règles de la société. Nous avons posé des règles de vie communes. Les diverses masculinités ont en commun de gruger ces règles, et donc d’enclencher un coût pour l’ensemble de la société. En fait, ce qui est dingo dans tout ça, c’est qu’en vrai, le capitalisme pousse à ne pas respecter les règles. Et la masculinité telle qu’on la construit pousse aussi à enfreindre les règles. (Et il y a bien sûr un lien entre les deux: pour être dominant dans un système de triche, il faut savoir tricher soi-même.)

    En gros, le système nous dit qu’il faut savoir détourner les règles ET ne pas se faire prendre.

    On a donc des attentes contradictoires envers les hommes. L’injonction est double: pour montrer qu’on est malin, il faut détourner les règles, mais si on se fait prendre, on est puni. (Ici, et c’est ce qui manque un peu dans le livre, il faudrait préciser de quelle masculinité on parle. Détourner les règles fiscales quand on est un homme blanc est rarement sanctionné. Les sanctions concernent avant tout un certain type de délits et certaines masculinités.)

    Il faut désormais déviriliser le monde

    Reste donc ce constat, formulé par Lucile Peytavin: «Cette virilité qui n’épargne personne, gangrenant notre société et notre économie, se transmet pourtant de génération en génération. Dans un même mouvement “schizophrénique”, nous la valorisons tout en consacrant des moyens colossaux pour enrayer ses effets négatifs.» Elle parle d’une acculturation des garçons à la violence (y compris contre eux-mêmes à travers les comportements à risques), c’est-à-dire que nous les élevons dans une forme de violence qui devient la leur, leur culture, leur identité.

    Et tout cela n’est pas inné. C’est clairement une question d’éducation. Donc si on éduquait un peu plus les garçons comme des filles, cela coûterait moins cher au budget de l’État. Par exemple, on valorise chez un garçon la prise de risques, alors qu’on encourage chez une fille la recherche de la sécurité. Le domaine où je trouve que c’est le plus frappant, c’est la sécurité routière. Les auteurs présumés d’accidents mortels de la route sont à 84% des hommes. Peut-être que c’est simplement parce qu’ils conduisent davantage que les femmes? En effet, mais pas à la hauteur de cette différence. Ils effectuent 52,4% des distances parcourues en voiture (chiffres donnés dans le livre). Ils représentent 90,7% des condamnations pour conduite sans permis et 93% des contraventions de 5eclasse. Les assurances ne se sont pas trompées en faisant payer moins cher aux conductrices.

     

    Or, cette dimension genrée de la délinquance et de la violence est un impensé dans notre société. Une nouvelle fois se pose la question de la direction de l’égalité. Alors que jusqu’à présent, elle s’est faite en alignant les filles sur les garçons, il faudrait désormais déviriliser le monde.

    Ce texte est paru dans la newsletter hebdomadaire de Titiou Lecoq

     

     

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