Le 24 février 2022 débutait le conflit sur le territoire ukrainien. Alors qu’aucune accalmie n’est observée sur le front, le chef de l’Otan Jens Stoltenberg prévient que la guerre pourrait durer des années. Lors du Conseil européen qui se réunit cette semaine à Bruxelles, les Vingt-Sept devront décider s’ils permettent ou non à l’Ukraine d’obtenir le statut de candidat officiel à l’adhésion à l’UE. |
|
“Bientôt quatre mois de guerre en Ukraine et pas un jour sans un bombardement“, pointe Euronews. “A l’aube du 117e jour [du conflit], les combats se poursuivent dans le Donbass et dans le sud du pays. Mises en difficultés au nord de Kharkiv, les forces armées russes seraient en train de faire venir des renforts dans ce secteur pour poursuivre les offensives“, ajoute le quotidien Ouest-France. Dans ce contexte, “le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a préparé les esprits à une guerre longue” dans un entretien au journal allemand Bild [La Tribune]. Réclamant une adhésion à l’Union depuis le début du conflit, Volodymyr Zelensky est en attente d’un signal de la part des Vingt-Sept, arguant que “les soldats ukrainiens” se battent “pour défendre les valeurs européennes“, rapporte France info. Se préparer à un conflit qui “dure des années““Le 24 février, quand Vladimir Poutine a lancé les troupes russes en Ukraine pour écraser le régime de Volodymyr Zelensky, beaucoup pensaient que Kiev tomberait en quelques jours” rappelle La Tribune. La guerre ne semble pas près de se terminer, d’autant que le chef de l’Alliance atlantique a déclaré que “des armes plus modernes pourraient libérer la région du Donbass” [Politico], exhortant donc “les pays de l’Alliance à poursuivre leurs livraisons d’armes” à l’Ukraine, comme elle le demande [La Tribune]. Sur le front du conflit, “des combats ‘féroces’ se sont poursuivis samedi à Sievierodonetsk” : “il faut se préparer au pire et le meilleur viendra de lui-même“, s’est exprimé samedi dans un entretien à l’AFP Serhi Haïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk [Le Monde]. Ainsi, la lutte continue “sur le terrain militaire comme sur celui de la communication” [20 Minutes]. Alors que Moscou affirme que “l’offensive [sur Sievierodonetsk] se déroule avec succès“, Kiev assure de son côté “avoir repoussé les troupes russes dans le secteur“, rapporte le média. Le chef de l’Otan estime qu’il est impossible de prévoir quand la guerre prendra fin : “personne ne le sait. Nous devons nous préparer au fait que cela pourrait prendre des années” [Politico]. “Nous ne devons pas relâcher notre soutien à l’Ukraine, même si les coûts sont élevés, non seulement pour le soutien militaire mais aussi en raison de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires“, a-t-il également insisté [Politico]. Sur ce sujet, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel a accusé ce lundi la Russie de commettre un “véritable crime de guerre” en bloquant des exportations de céréales ukrainiennes au risque de faire peser des menaces de famine à travers le globe [Le Monde]. Aussi, Jens Stoltenberg “[s’attend] à ce que [les alliés] conviennent d’un nouveau programme d’aide [à l’Ukraine] lors d’un sommet de l’Alliance prévu à Madrid les 28, 29 et 30 juin” prochains, annonce La Tribune. L’Ukraine attend la réponse de l’UE sur son statut de candidat“Après le feu vert de la Commission européenne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’attend à une semaine [décisive], les vingt-sept pays de l’Union européenne doivent dire s’ils accordent à Kiev le statut de candidat officiel à l’Union“, relève France TV. “Cette semaine sera historique pour notre pays lorsque nous entendrons la réponse de l’Union européenne sur le statut de candidat de l’Ukraine“, a insisté M. Zelensky [France TV]. “Depuis 1991, il y a eu peu de décisions aussi fatidiques pour l’Ukraine que celle que nous attendons aujourd’hui“, a-t-il ajouté, en se montrant “convaincu que seule une réponse positive est dans l’intérêt de toute l’Europe“, rapporte la RTBF. D’ici le Conseil européen de jeudi et vendredi, le président ukrainien s’attend d’ailleurs “à ce que la Russie intensifie ses attaques cette semaine“, cite la radio-télévision belge. France info rappelle que “lors de leur visite commune à Kiev, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, le chef du gouvernement italien Mario Draghi et le président roumain Klaus Iohannis ont annoncé être favorables à l’octroi du statut de candidat officiel à l’Ukraine“. Néanmoins, “en coulisses, les dirigeants des Vingt-Sept se montrent divisés sur la question“, poursuit le média. En effet, “la Pologne et ses alliés doivent faire face à un scepticisme de la part d’autres pays membres, notamment les pays scandinaves, l’Espagne et les Pays-Bas” : “le Danemark craint notamment pour ‘le respect de l’état de droit en Ukraine’” [France info]. De plus, “plusieurs pays des Balkans – l’Albanie, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie – patientent déjà aux portes de l’UE depuis de longues années“, conclut le journal. Cette question fera l’objet d’une réunion des dirigeants de l’UE et des Balkans occidentaux dans la matinée du 23 juin prochain, en parallèle du Conseil européen. |
A LA UNE
- Un rêve national : les sources du sionisme
- Mercusur: un accord contesté
- En Martinique, les seniors sont plus souvent en emploi que dans l’Hexagone
- Traite, esclavage et ressentiment (Partie 4)
- Sexisme et violences sexuelles : une enquête dévoile les dérives au sein de l’institution judiciaire
- Dominique- Le Procureur Général de la Dominique s’adresse à la Cour internationale de Justice sur la crise climatique et ses implications
- Caïman. Des experts recherchés pour élaborer un plan de sauvetage pour Seven Mile Beach
- Caiman- Les tueurs exilés doivent rester dans une prison britannique, décide un tribunal L’affaire implique des préoccupations de “sécurité nationale”