Acteurs de la grande distribution, président de collectivité, représentants de l’Etat, associations, parlementaires. Ils étaient nombreux ce mercredi matin dans la salle de réunion de la CTM. Objectif : tomber d’accord sur un protocole contre la vie chère.
La table ronde de ce mercredi va-t-elle finir sans accord signé comme lors de la dernière réunion qui s’est déroulée le 11 octobre, toujours dans les mêmes locaux de la Collectivité territoriale ? Il ne reste plus qu’aux partis en présence de s’accorder, chose qu’ils ont déjà réussi à faire sur 24 des 26 points à l’ordre du jour. Pourtant les deux derniers points sont cruciaux puisqu’il s’agit de définir le pourcentage de baisse et de désigner les produits qui en bénéficieraient. Autour de la table, le préfet, le président du conseil exécutif, les acteurs de la grande distribution, les parlementaires et les représentants du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes) travaillent à trouver un accord afin de valider le protocole.
“Il faut transformer l’essai”
Cela fait 35 ans que je suis en politique, je n’avais vu autant d’ouverture concernant la continuité territoriale. Maintenant, il faut transformer l’essai », rappelle à l’assemblée, Serge Letchimy, président du conseil exécutif. « Les parlementaires qui sont présents pourront travailler avec nous sur la pérennisation de ces mécanismes de continuité territoriale. » En effet, la Martinique voit 69 familles de produits exonérés de TVA et l’exonération de l’octroi de mer sur 6000 produits votée jeudi dernier lors d’une assemblée exceptionnelle à la CTM. Après les événements de 2009, 134 produits étaient rentrés dans le dispositif du Bouclier qualité prix, panier de produits de consommation courante. Un Posei de diversification sera versé pour la diversification agricole. La protection de la production locale fait partie des priorités du président. « Nous avons engagé le processus l’autonomie alimentaire », affirme Serge Letchimy.
Le débat porte entre autre sur le différentiel de prix avec la France Hexagonale qui est de 40% actuellement. « La baisse doit être significative. Nous devons travailler sur une base moyenne de 5 à 25% pour les hypermarchés, de 15% pour les supermarchés mais rien n’est imposé pour les petits commerçants pour ne pas les déstabiliser. »
Laurianne Nomel