Dire stop à la violence, non aux armes à feu. Des fléaux qui touchent la Martinique qui ne peut que constater le nombre élevés d’homicides dans l’île. La ville de Fort-de-France organise samedi une marche blanche en souvenir des victimes d’homicides.
Mercredi dernier, un drame se déroulait à la route de la Folie, à Fort-de-France. Accablant dommage collatéral d’une dispute entre adultes et deux coups de feu. Le jeune Uriel, 5 ans reçoit une balle en pleine tête. Le garçonnet, emmené à Zobda-Quitman, ne survit pas à ces blessures et meurt quelques jours plus tard.
Depuis le début de l’année, on dénombre seize homicides par coup de feu ou arme blanche dans l’île. Quelques semaines auparavant, la mort de Lionel Labeau, venu en au pays pour le mariage de sa sœur avait ému la Martinique. Encore une fois, celui qui a été sapeur-pompier volontaire au Robert a succombé à une blessure par balle.
La Martinique, le 2e département le plus criminogène
Pour dire stop à la violence, la ville de Fort-de-France organise une marche blanche, ce samedi. La commune invite non seulement la population à se joindre au mouvement mais également les associations, les acteurs politiques ainsi que les institutions « pour exprimer ensemble notre douleur et notre inquiétude face à cette hécatombe. » Le fléau des armes à feu touche en plein cœur la Martinique. En effet, en 2023, l’île était le deuxième département le plus criminogène avec 5,96 homicides pour 100 000 habitants. Seuls les chiffres de la Guyane sont supérieurs.
« Uriel et toutes les victimes tuées par armes doivent nous interpeller », dit la commune qui déplore l’intense activité dans la circulation des armes. « Comment prévenir les différend qui se règlent par les armes ? Comment ramener le dialogue là où la violence a pris place ?”, questionne Fort-de-France. Pour initier une réponse, une marche blanche est organisée à 15h30, ce samedi, départ angle du boulevard du général De Gaulle et de la route de la Folie pour une arrivée au Malecon.
Laurianne Nomel