L’érosion côtière représente un défi majeur pour la France, particulièrement pour ses territoires d’Outre-Mer. Ces zones, caractérisées par leur diversité géographique et leur richesse culturelle, sont désormais au premier rang face aux conséquences du changement climatique. À travers les récentes études menées par le Cerema et les scénarios présentés par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, une lumière est projetée sur l’ampleur des enjeux et la nécessité d’une mobilisation urgente.
Source : Cerema, Communiqué de Presse, 5 avril 2024.
L’érosion côtière, exacerbée par le changement climatique, menace non seulement la biodiversité unique de ces territoires mais aussi les communautés qui y vivent, leurs habitats, et leur économie. Le rapport du Cerema, avec son étude à cinq ans, démontre que sans action immédiate, un millier de bâtiments, principalement des résidences et des locaux commerciaux, pourraient être affectés dès 2028, avec une valeur vénale estimée à environ 235 millions d’euros.
Les projections pour 2050 et 2100 sont encore plus alarmantes, avec des milliers de logements, d’activités commerciales et d’infrastructures essentielles potentiellement impactés. Ces chiffres, bien qu’incitant à l’action, ne reflètent qu’une partie des défis auxquels sont confrontés les départements et régions d’Outre-Mer. En effet, la spécificité de ces territoires exige une approche sur mesure, reconnaissant leur vulnérabilité particulière et les solutions adaptatives nécessaires pour y faire face.
Face à cette situation, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, en collaboration avec le Cerema, a mis en avant la solidarité nationale comme pierre angulaire de la stratégie d’adaptation. Le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC 3) prévoit ainsi une série de mesures ciblées pour soutenir les territoires littoraux, avec une attention particulière pour les Outre-Mer.
Ces mesures incluent la mise à jour de l’indicateur national du trait de côte, l’appui aux collectivités dans l’élaboration de leur cartographie locale d’exposition, et le développement de solutions d’ingénierie écologique adaptées. La coopération entre l’État, les collectivités territoriales et les acteurs locaux sera essentielle pour mettre en œuvre ces stratégies d’adaptation, qui doivent être à la fois efficaces et respectueuses des écosystèmes et des cultures locales.
La mobilisation face à l’érosion côtière dans les territoires d’Outre-Mer est donc une question à la fois environnementale, sociale et économique. Elle nécessite une réponse globale, intégrant la prévention, la protection et l’adaptation, pour assurer la résilience des territoires et la sécurité de leurs habitants. À travers la collaboration et l’innovation, la France s’engage à protéger ses territoires les plus vulnérables, témoignant ainsi de son engagement en faveur de la transition écologique et de la cohésion territoriale.