Vu sur www..journaldeleconomie.fr – Alors que le niveau de vie au Royaume-Uni est en nette baisse, notamment pour les foyers les plus modestes, les répercussions économiques et politiques se font déjà sentir. Cette détérioration pourrait être la pire depuis les années 1950.
Selon une étude publiée par le centre de réflexion Resolution Foundation, le niveau de vie des Britanniques est en forte baisse, notamment pour les familles les plus modestes. Ces dernières devraient être davantage affectées dans les mois à venir en raison de l’augmentation des impôts, de la fin des aides au coût de la vie, et de la hausse du coût du logement. L’augmentation des taux de la Banque d’Angleterre visant à contrôler l’inflation a également eu un impact négatif sur les ménages, faisant augmenter notamment les mensualités des prêts immobiliers.
Bien que l’inflation soit en baisse et que les revenus moyens augmentent plus rapidement que les prix, cette amélioration ne semble pas suffisante pour inverser la tendance. D’après la Resolution Foundation, « les revenus d’un ménage typique en âge de travailler devraient être inférieurs de 4% » pour l’année fiscale 2024-2025 par rapport à cinq ans plus tôt.
Une économie résiliente, mais inégale
Ces difficultés économiques pourraient également avoir un impact politique, notamment pour les Conservateurs au pouvoir. Selon le même centre de réflexion, il n’y a aucun exemple depuis les années 1960 d’un gouvernement conservateur ayant conservé sa majorité dans un contexte de faible croissance des revenus. Avec des élections législatives prévues d’ici début 2025, cette situation pourrait poser un problème majeur pour le parti.
Toutefois, l’impact des hausses des taux n’est pas uniforme et pourrait bénéficier à certains groupes. Les ménages avec des économies, notamment les plus âgés, pourraient voir leurs épargnes augmenter considérablement grâce à des rémunérations plus attractives. Dans un communiqué distinct, les Chambres britanniques de Commerce (BCC) ont souligné que l’économie du Royaume-Uni devrait échapper à une récession. Cependant, cette « croissance très proche de zéro pendant trois ans » ne fera que peu de différence pour la majorité des Britanniques et des entreprises, selon Vicky Pryce, du Conseil consultatif économique des BCC.