L’Économie sociale et solidaire (ESS), de par son nom, ne laisse pas toujours entendre sa forte implication en matière de transition écologique. Et en particulier son implication dans l’économie circulaire. La “Cartéco”, une carte collaborative, doit montrer la vitalité de cette activité à travers le recensement de près de 1 500 acteurs engagés sur tout le territoire.
Cartéco regroupe 1 500 acteurs de l’ESS engagés dans l’économie circulaire.
@Carteco
Mercredi 2 juin, le ministère de l’Économie a organisé le lancement de Cartéco, un outil inédit dédié aux acteurs de l’économie sociale et solidaire. Alors que l’économie circulaire est un pilier d’une réelle transition énergétique et écologique, cette plateforme recense 1 500 acteurs engagés au cœur des territoires dans la gestion des déchets, la réparation des produits ou la lutte contre le gaspillage via la récupération d’invendus, la vente de pièces détachées, les tiers lieux de réparation, la collecte de déchets, le recyclage ou encore la lutte contre le gaspillage alimentaire.
“J’entends parfois dire que dans ESS, il y a social et solidaire, mais rien pour l’écologie“, introduit Olivia Grégoire, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable. Elle ajoute : “Cet outil est la preuve du contraire“. Cette cartéco a été conçue avec sept Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (Ile-de-France, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhone-Alpes, Mayotte, Guyane, Corse), l’Ademe et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).
ESS France lance, en partenariat avec l’@ADEME et l’@ANCTerritoires, la 1ère plateforme des acteurs de l’#ESS actifs pour l’économie circulaire en France.
Citoyens, entreprises, collectivités locales… découvrez l’outil
Un potentiel de 5 000 acteurs
Cet outil a plusieurs intérêts explique Jérome Sadier, Président d’ESSFrance : “Il y avait besoin sur le territoire d’un sourcing pour les offres publiques, mais aussi pour les particuliers“. Sur le premier point, Olivia Grégoire témoigne : “Nous ne pouvons plus attribuer les marchés sur le seul critère de la performance économique. L’État doit inviter les acteurs privés à s’engager pour une performance globale économique, sociale et écologique“.
Il s’agit aussi de “faciliter la vie des citoyens, des entreprises et des collectivités locales qui cherchent souvent des solutions pour leurs déchets ou leurs objets en attente d’une seconde vie, sans savoir vers qui se tourner“, ajoute Jérôme Saddier. Celui-ci juge que le potentiel d’acteur à recenser en matière d’économie circulaire s’élève à 5 000 sur tout le territoire en comptant les territoires extra-marins.
“À partir de début 2022, au-delà de l’économie circulaire, la plateforme aura vocation à référencer l’ensemble des acteurs de l’ESS actifs dans les champs de la transition écologique, sur tout le territoire, que ce soit en matière d’agriculture et d’alimentation durables, d’énergie, d’éducation à l’environnement, de mobilité durable“, explique les promoteurs de cet outil dans un communiqué.
Ludovic Dupin @LudovicDupin