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    Home » Guyane française : une « France équinoxiale » en Amérique
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    Guyane française : une « France équinoxiale » en Amérique

    avril 18, 2019Mise à jouravril 26, 2019Aucun commentaire
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    En 1763, les Français perdent la guerre de Sept Ans, considérée comme le premier conflit mondial puisque les opérations militaires se déroulent sur le territoire européen mais également en Amérique, en Asie et en Afrique. À l’issue du traité de Paris de 1763, la France perd le Canada et l’empire des Indes au profit de la couronne britannique. Cette même année est lancée l’expédition de Kourou, en Guyane, conçue comme une revanche magistrale contre l’ennemi anglais, avec la volonté de créer une colonie de peuplement sans esclavage en Amérique du Sud.

    Cette expédition guyanaise est la grande idée du ministre de Louis XV, Choiseul qui cherche une solution pour renforcer la défense des Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe, Saint-Domingue, Sainte-Lucie), en cas de nouvelle attaque anglaise. Le site de Kourou (à l’embouchure du fleuve Kourou, sur le littoral atlantique guyanais) est choisi pour fonder un nouvel établissement. Il existe déjà une petite colonie à Cayenne, occupée par 580 colons environ et 7.000 esclaves.

    Dessin du site de Kourou, projet idéal vu par un fonctionnaire parisien avant l'expédition de 1763, dans Le grand livre de l'histoire de la Guyane de Bernard Montabo, 2004. © Wikimedia Commons, domaine public
    Dessin du site de Kourou, projet idéal vu par un fonctionnaire parisien avant l’expédition de 1763, dans Le grand livre de l’histoire de la Guyane de Bernard Montabo, 2004. © Wikimedia Commons, domaine public 

    Historique de l’installation française en Guyane

    Débarqués en Guyane par une compagnie de négociants de Rouen, une trentaine de colons français s’installent comme agriculteurs sur les bords du fleuve Sinnamary en 1626. Une centaine de personnes les rejoignent entre 1630 et 1633, Cayenne est occupée durant l’année suivante. La compagnie de commerce de Rouen tente une implantation sur le territoire compris entre l’Orénoque et l’Amazone, mais c’est un échec flagrant. Pendant ce temps, au Surinam, les Hollandais créent des sucreries et développent leur négoce. En 1663, les Français fondent la Compagnie de France équinoxiale, intégrée à la Compagnie des Indes Occidentales créée par Colbert en 1664 : c’est l’acte de naissance de la Guyane française. À partir de 1668 (et jusqu’en 1763), une « habitation » est exploitée par les jésuites à Rémire près de Cayenne, avec pour objectif l’évangélisation des Amérindiens. La maîtrise de l’économie coloniale va leur permettre de devenir les « maîtres » de la Guyane durant la première moitié du XVIIIe siècle.

    Vue de l'habitation jésuite « Loyola » à Rémire, près de Cayenne, par Hébert en 1730. Service Historique de l'Armée de Terre, Vincennes. © A. Le Roux
    Vue de l’habitation jésuite « Loyola » à Rémire, près de Cayenne, par Hébert en 1730. Service Historique de l’Armée de Terre, Vincennes. © A. Le Roux 

    La France équinoxiale à Kourou

    Choiseul ne conçoit pas vraiment de limites à son projet de « France équinoxiale » mais a une méconnaissance totale des possibilités d’accueil du territoire guyanais, au climat équatorial éprouvant. Le ministre s’est fait attribuer par Louis XV, la seigneurie de toutes les terres situées entre les rivières du Kourou et du Maroni et a désigné le gouverneur Turgot (frère du ministre de Louis XVI) et l’intendant Chanvalon comme administrateurs de la Guyane.

    Pour peupler la colonie de Kourou, Choiseul songe d’abord aux Acadiens puis décide de faire appel à des populations de Rhénanie : les futurs colons sont Prussiens, Autrichiens, Suisses et surtout Alsaciens… Les premiers émigrants volontaires acheminés de Strasbourg au port d’embarquement de Rochefort, sont près de 9.000 à l’été 1763, auxquels se joignent 5.000 candidats venus de l’ensemble du royaume. Ils sont attirés par les conditions de « recrutement » : voyage effectué aux frais du roi, distribution de terres et d’outils à l’arrivée à Kourou, nourriture et logement fournis pendant deux ans, prime de 50 livres par famille. En ajoutant les Acadiens et les émigrants partant du Havre et de Marseille, on atteint le chiffre de 17.000 personnes souhaitant tenter l’aventure guyanaise.

    Carte de « la Guyane françoise et l'isle de Cayenne », par Jacques Nicolas Bellin, cartographe au ministère de la Marine, Versailles, 1763. Bibliothèque nationale du Brésil. © Bibliothèque numérique mondiale.
    Carte de « la Guyane françoise et l’isle de Cayenne », par Jacques Nicolas Bellin, cartographe au ministère de la Marine, Versailles, 1763. Bibliothèque nationale du Brésil. © Bibliothèque numérique mondiale. 

    L’expédition est un désastre humain

    Le premier convoi quitte Rochefort en octobre 1763 et débarque en pleine saison des pluies, à l’embouchure du Kourou. Les maladies frappent les nouveaux arrivants et les trois quarts des colons décèdent de typhoïde ou de paludisme. Les administrateurs de Cayenne, qui sont défavorables à l’installation d’une nouvelle colonie à Kourou, n’ont pas pris les mesures pour loger et ravitailler les nouveaux émigrants, ce qui accroît le désastre sanitaire. Le gouverneur Turgot qui arrive seulement de France en décembre 1764 constate la situation dramatique de la colonie, fait arrêter l’intendant Chanvalon et renvoie en métropole près de 3.000 colons au cours de l’année 1765. En deux ans, 13.000 personnes sont arrivées en Guyane avant que les convois d’émigrants ne cessent, car la nouvelle du désastre est connue très tardivement dans le royaume. En 1765, des navires de ravitaillement affluent encore à Cayenne et Kourou, alors qu’il n’y a plus d’entrepôts ni de consommateurs !

    Très peu de colons sont restés sur place : en 1770, le nombre d’Européens en Guyane atteint 1.188 soit le doublement de la population d’origine. On évalue le nombre de victimes de « l’expédition de Kourou » entre 8.000 et 9.000. Cette catastrophe a largement contribué à donner une mauvaise réputation à la Guyane. Elle est due à la méconnaissance totale par Choiseul, des conditions de réalisation du projet et à l’incapacité des services administratifs de le mettre en œuvre. L’échec de l’expédition signe l’abandon de tout projet d’Amérique française ou de « France équinoxiale ». Un long procès aboutit dans un premier temps à de lourdes condamnations, notamment celle de l’intendant Chanvalon, avant que les condamnés ne soient réhabilités en 1781.

    Gravure représentant la rade de Cayenne dans « Nouvelle relation de la France Équinoxiale, contenant la description des côtes de Guiana, de l'isle de Cayenne... », par Pierre Barrère, 1743. Bibliothèque nationale de France. © gallica.bnf.fr, BnF
    Gravure représentant la rade de Cayenne dans « Nouvelle relation de la France Équinoxiale, contenant la description des côtes de Guiana, de l’isle de Cayenne… », par Pierre Barrère, 1743. Bibliothèque nationale de France. © gallica.bnf.fr, BnF 

    Le devenir de Kourou

    La Guyane prend le surnom d’« enfer vert », utilisé comme argument pour la construction du bagne au XIXe siècle. De 1795 à 1798, on envoie en Guyane des prêtres réfractaires et des opposants politiques : les déportés sont exilés sans jugement et se retrouvent en résidence forcée. Pour les forçats condamnés, des bagnes existent dans les ports de France (Brest, Cherbourg, Le Havre, Lorient, Marseille, Toulon, Rochefort). La Guyane ne dispose pas de bagne à la fin du XVIIIe siècle. En 1854, une loi française crée le « bagne de la transportation » : le pénitencier de Kourou (l’un des nombreux établissements de Guyane) fonctionnera jusqu’en 1938 et les derniers rapatriements de prisonniers auront lieu en 1953. En avril 1964, le gouvernement français décide d’installer une base spatiale en Guyane et c’est le site de Kourou qui est choisi. Autre destin !

    in https://www.futura-sciences.com – Isabelle Bernier

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