Jean-Marc Vigilant incarne un parcours d’exception au sein des armées françaises, marqué par l’excellence, l’engagement et la volonté de dépasser les barrières.
Ingénieur diplômé de l’École de l’air, il devient pilote de chasse, puis prend le commandement de la base aérienne 102 Dijon-Longvic et de l’escadron de chasse 3/33 « Lorraine ».
Sa carrière se distingue également par d’importantes responsabilités à l’international, notamment à l’OTAN, au ministère de la Défense espagnol, et comme directeur de cabinet du SACT à Norfolk, aux États-Unis.
Il dirige l’opération Chammal au Levant, coordonnant l’action des forces françaises contre Daech en Irak et en Syrie.
Par la suite, il modernise la formation des futurs chefs militaires en tant que directeur de l’École de guerre à Paris. Fort de plus de 3 000 heures de vol et de 90 missions de guerre, Jean-Marc Vigilant s’investit aussi dans la réflexion stratégique et la promotion de la défense européenne : il préside l’association EuroDéfense-France, est chercheur associé à l’IRIS, et fonde en 2023 la société de conseil BeVigilant.
Spécialiste reconnu des questions de défense, d’OTAN, d’Union européenne et d’innovation militaire, il s’emploie à transmettre son expérience et sa vision.
Seul général noir de l’armée française, Jean-Marc Vigilant revendique une trajectoire guidée par les compétences et le travail, non par la couleur de peau.
Il encourage les jeunes issus de la diversité à oser, à ne pas se fixer de barrières et à croire en l’égalité des chances, affirmant que « l’égalité, c’est d’abord l’égalité des opportunités, la possibilité de tenter sa chance ».
Son éducation, marquée par la sagesse de ses parents – « Si tu échoues, ce n’est pas parce que tu es noir, c’est parce que tu n’as pas assez travaillé » – l’a accompagné tout au long de sa vie.
S’il reconnaît l’existence des discriminations, il refuse la victimisation et prône l’action, la responsabilité et l’exemplarité, en particulier pour la jeunesse des Outre-mer et des Antilles. Pour lui, connaître son histoire est indispensable, mais la revendiquer sans cesse comme un fardeau ne construit rien :
- « Ce qui construit, c’est l’action, la responsabilité, l’exemplarité. Il faut oser, tenter, échouer parfois, apprendre toujours. »
L’histoire des généraux noirs dans l’armée française reste extrêmement limitée : huit pendant la Révolution française, la plupart évincés en 1802, un seul sous l’Empire, puis aucun jusqu’à la nomination de Jean-Marc Vigilant à la fin du XXe siècle.
Aujourd’hui, il demeure le seul général noir connu dans la haute hiérarchie militaire française contemporaine.
Son parcours, rare et exemplaire, porte un message d’espoir et de responsabilité, et rappelle que la diversité et le mérite républicain peuvent s’incarner au plus haut niveau des institutions françaises. Sauf si sa carrière exemplaire est l’exception qui confirme le contraire. Gdc