“La spirale de violence doit cesser immédiatement si nous voulons trouver des solutions durables à la crise de la vie chère,”
Face à la situation de plus en plus critique en Martinique, le Medef Martinique, sous la présidence de Catherine Rodap, appelle à mettre un terme immédiat aux pillages et destructions d’entreprises. Alors que les discussions pour résoudre la crise de la vie chère se poursuivent, les récents actes de violence compromettent ces efforts, menacent les emplois et fragilisent davantage l’économie du territoire. “Nous sommes aux côtés des entrepreneurs victimes de ces violences et de leurs salariés que ces actes mettent au chômage technique”, a rappelé Mme Rodap. Un retour au calme est indispensable pour protéger les entreprises et permettre un dialogue constructif.
Ces derniers jours, la Martinique a été frappée par des vagues de violence qui perturbent l’économie locale. Pillages, incendies et dégradations massives sont devenus monnaie courante, menaçant directement les entreprises et les emplois martiniquais. Le Medef Martinique, à travers un communiqué officiel, a lancé un appel urgent pour stopper ces violences. Plus de 171 bâtiments ont été endommagés et plus de 1 000 emplois sont directement menacés. La présidente du Medef, Catherine Rodap, a exprimé son inquiétude face à ces actes qui, loin de résoudre la crise, l’aggravent.
1. Un appel au calme pour sauver l’économie
“Nous comprenons les difficultés liées à la vie chère, mais détruire les entreprises martiniquaises n’apporte aucune solution, bien au contraire.”
La présidente Catherine Rodap insiste sur l’importance de préserver le tissu économique martiniquais, déjà fragilisé par la crise. Chaque entreprise détruite, chaque emploi perdu, éloigne un peu plus l’île de la sortie de crise.
Le Medef rappelle que les négociations pour une baisse des prix, actuellement en cours, doivent se poursuivre dans un climat apaisé.
“Les épisodes de pillages et d’incendies récents ne font qu’aggraver la situation de l’île et ne règlent en rien le processus de baisse des prix nécessaire.”
Le Medef appelle à la raison, soulignant que le dialogue est l’unique voie vers des solutions durables.
2. Détruire les entreprises : une erreur stratégique
Le Medef Martinique insiste sur le fait que s’attaquer aux entreprises locales est contre-productif. “S’attaquer aux commerces, c’est se tromper de cible, car la cherté de la vie ne leur est pas imputable.”
La réalité de la vie chère en Martinique résulte de plusieurs facteurs structurels, dont l’éloignement géographique, les coûts d’importation élevés, et l’octroi de mer, un mécanisme qui, tout en augmentant les prix, permet de soutenir la production locale et de financer les collectivités territoriales.
En s’en prenant aux entreprises, ce sont des emplois qui disparaissent et des familles qui sont touchées.
“La spirale de violence ne peut qu’aggraver le problème de la vie chère,”
rappelle Mme Rodap. Les entreprises martiniquaises ne sont pas responsables de l’augmentation des prix et leur destruction ne fera qu’amplifier les difficultés de la population.
3. La violence met en péril les emplois et l’économie
Le paradoxe souligné par le Medef Martinique est que ces violences, censées dénoncer la vie chère, aggravent précisément cette situation. Plus de 50 entreprises ont déposé des demandes de chômage partiel en raison des violences, et ce chiffre pourrait augmenter si les destructions se poursuivent. Les employeurs, pris entre les violences et la crise économique, sont incapables d’assurer la sécurité de leurs salariés et de leurs entreprises.
“Pour les salariés qui ont perdu leur emploi, ceux dont les véhicules ont été incendiés, ou ceux dont les biens ont été détruits, la lutte contre la vie chère perd tout son sens,”
a souligné Mme Rodap. La violence rend impossible toute relance économique, car elle génère plus de problèmes qu’elle n’en résout.
4. Poursuivre le dialogue est la seule solution
Conscient des frustrations croissantes de la population, le Medef Martinique appelle toutefois à poursuivre le dialogue entamé dans le cadre des tables rondes à la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). “Le dialogue engagé est le seul cadre approprié pour obtenir une baisse des prix pour les produits de grande consommation.”
Mme Rodap insiste sur la nécessité de maintenir ce dialogue ouvert et sur l’importance de la responsabilité collective. “Il en va de l’esprit de responsabilité de tous,” souligne-t-elle. Le Medef invite donc les partenaires sociaux à revenir à la table des négociations et à ne pas laisser la violence dicter l’issue de cette crise.
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