Commencer l’année avec mesure. Celle des défaillances d’entreprises. Que ce soit au niveau national ou au niveau des autres territoires ultra marins, la Martinique se distingue avec un ralentissement et une stabilisation à 2,1%.
Nos petites entreprises connaissent bien la crise. Entre septembre 2023 et septembre 2024, l’Iedom (Institut d’émission des départements d’Outre-mer) a très précisément compté 2337 défaillances d’entreprises. Ce qui se traduit par une augmentation de 12,8%.
Toujours est-il qu’entre 2022 et 2023 les chiffres étaient nettement supérieurs, la hausse s’élevait à 19,1%. Par rapport à la France entière, les territoires ultra marins sont plutôt bien lotis. En effet, la moyenne nationale est de 23,9% pour les défaillances d’entreprises. L’Iedom évoque un ralentissement de ces défaillances au dernier trimestre englobant tous les secteurs, notamment, la construction, le commerce et la réparation de véhicules. Ces deux secteurs voient à eux seuls 20% de défaillances chacun soit 15 % dans l’Outre-mer. Bonne nouvelle pour d’autres secteurs qui voient leurs chiffres reculer pour la première fois en deux ans : l’enseignement, la santé, l’action sociale et les services aux ménages.
La Martinique parvient à tirer son épingle du jeu par rapport aux autres entreprises ultra marines. Le nombre de défaillance est en baisse et se stabilise sur un an. Contrairement à La Réunion. Le taux atteint 44%. La Guadeloupe est également témoin de la défaillance des entreprises mais dans une moindre mesure : 17,3%.
L’Iedom explique que le cas de la Nouvelle-Calédonie est à part : « Le territoire enregistre en effet le premier recul du nombre de procédures depuis le début de l’année 2023 (-12,2 %). Il est lié aux mesures de soutien mises en place par le gouvernement du territoire et l’État : fonds de solidarité, dispositif de chômage partiel spécifique, report du paiement des cotisations sociales et impôts directs, extension de la maturité maximale des PGE Covid et lancement de PGE pour la reconstruction. »
Laurianne Nomel