L’association de défense des animaux et l’animateur Nagui ont exposé le 15 février à Paris des cadavres de poulets issus d’élevages Le Gaulois. Objectif : dénoncer leurs conditions de vie.
« Quand on m’a apporté le cadavre du poulet, il a fallu que je retienne mes larmes. » Hélène, membre de l’association L214, tient dans ses bras un cadavre de poulet âgé de 36 jours. Dans cette matinée du 15 février, elle participe à une action du mouvement de défense des animaux qui pointe du doigt les pratiques de LDC, premier groupe français de l’industrie agroalimentaire dans le domaine du poulet, à qui appartient la marque Le Gaulois.
Dans les élevages de la marque, les poulets sont génétiquement sélectionnés pour grossir très vite. Ainsi, en 44 jours, un poussin Le Gaulois passe de 50 g à plus de 3 kg, explique Brigitte Gothière, cofondatrice de L214. Soit une multiplication de son poids par soixante.
La courte vie d’un poussin est, résume la militante, « très triste ». Nés en couveuse, ils ne voient jamais la lumière du jour et s’entassent à vingt par m2. « Chaque poulet dispose d’un espace de la taille d’une feuille A4 », résume Brigitte Gothière. Les animaux sont élevés dans les déjections et dans les cadavres de leurs congénères qui ne survivent pas à de telles conditions d’élevage.
L’association dénonce aussi les conditions de travail des éleveurs du groupe LDC. « Certains nous disent que leur travail consiste à ramasser des poulets morts », explique Brigitte Gothière.
« Certains nous disent que leur travail consiste à ramasser des poulets morts »
« Les éleveurs ne peuvent même pas vivre et payer leurs dettes. En moyenne 300 000 euros de dettes, simplement parce qu’il a fallu répondre à cette demande d’élevage intensif, je trouve ça fou », résume l’animateur Nagui, végétarien et depuis plusieurs années en lien avec L214, venu soutenir l’action en compagnie de Hugo Clément, journaliste et défenseur des droits des animaux. Source: Reporterre