La ville de Sainte-Marie pleure la disparition de Marie Andrée LAPOUSSINIÈRE, une figure incontournable de la danse traditionnelle Bèlè, décédée le 19 août 2024 à l’âge de 63 ans. Renommée pour son talent, sa souplesse, et son élégance, elle a marqué de son empreinte le patrimoine culturel martiniquais. Dès son jeune âge, elle a captivé le public par son art, rejoignant les rangs des plus grands noms de la danse. Sa disparition laisse un vide immense dans la communauté artistique et culturelle de la Martinique.
Biographie de Marie Andrée LAPOUSSINIÈRE
Marie Andrée LAPOUSSINIÈRE, née le 18 août 1961 à Trinité et décédée le 19 aout 2024 est une danseuse renommée et marchande de fruits et légumes. Fille d’André MARTINVALLET et Yvette LAPOUSSINIÈRE, tous deux originaires de Sainte-Marie (Desroses et Pain de Sucre), Marie-Andrée grandit entourée de cinq frères et six sœurs. Mère dévouée de trois enfants – un garçon, Judicaël, et deux filles, Sylvia et Dorine – elle est aussi grand-mère de six petits-enfants.
Marie Andrée découvre sa passion pour la danse dès l’âge de 9 ans. Scolarisée à Pain de Sucre, c’est sous l’œil attentif de sa maîtresse, Madame LABRIDY, qu’elle révèle son talent pour le Bèlè. Elle se démarque rapidement lors d’une démonstration en classe, ce qui lui vaut d’intégrer un groupe de danse au Morne-des-Esses. Sa première prestation publique a lieu près du marché de Sainte-Marie, où elle est remarquée par Dulténor CASERUS, père de Félix CASERUS, et la mère de Ti Emile. Ces rencontres marquent un tournant dans sa vie.
À l’âge de 11 ans, Marie Andrée rejoint le groupe « Les Foulards Jaunes », dirigé par Ti Emile. Les répétitions se déroulent à Bezaudin, et elle participe à de nombreuses fêtes patronales, ainsi qu’à des événements à la Batelière. Tout au long de sa carrière, elle danse aux côtés de figures emblématiques telles que Galfétè, Ti Emile, Emile Laposte, Appolon VALLADE, Pierre CHONQUET, Félix CASERUS, Clothaire GRIVALLIERS, Marcel JUPITER, Les frères RASTOCLE, et bien d’autres.
À 20 ans, elle intègre le groupe de Ti-Raoul, avec lequel elle se produit pendant plus de trente ans. Cette période lui permet de voyager et de partager son art à travers le monde, visitant la France, la Guadeloupe, Sainte-Lucie, la Désirade, et le Canada. Marie-Andrée est reconnue pour son talent naturel, sa souplesse, et son élégance, ainsi que pour son audace, notamment avec la création du “frappé du bassin”, une figure emblématique de son répertoire.
Malgré les contraintes imposées par sa famille durant son adolescence, Marie-Andrée trouve toujours le moyen de rejoindre les répétitions, souvent avec l’aide de ses complices, comme Serge JUPITER. Elle se surpasse dans les soirées Bèlè, où elle excelle aux côtés de son cavalier préféré, Bruno Bourgade.
Marie-Andrée LAPOUSSINIÈRE a consacré sa vie au Bèlè, marquant de son empreinte l’histoire de cette danse et inspirant les générations futures par son talent et sa détermination.
La Maison du Bèlè Isabelle
FLORENTY Février 2020