BEL BONJOU TOUT’MOUN’
Cette semaine, notre ministre des finances s’est livré à une de ses communications rituelles sur le déficit budgétaire de l’Etat.
Comme d’habitude, il a indiqué que ce déficit serait plus important que prévu, que les traités européens à ce sujet seraient une fois de plus violés, et que l’équilibre du budget n’est maintenant prévu, que dans très longtemps, maintenant en 2032.
Les intérêts à payer aux créanciers de la France, sont prévus à au moins 52 Milliards en 2024, soit le quatrième budget de l’Etat, après les exonérations accordées aux entreprises et aux particuliers, l’éducation nationale et la défense.
Ce chiffre de 52 Milliards doit être connu, car il représente autant d’argent en moins pour l’école, la santé, la recherche, l’investissement public en général.
Il rend compte de l’aggravation continue de l’endettement public, qui représente 45.000 € par habitant, plaçant la France dans le peloton de tête des pays les plus endettés du monde.
Pour près de la moitié, la dette française est détenue par des étrangers, ce qui réduit dans des fortes proportions la souveraineté réelle de la France, par rapport, notamment aux détenteurs de capitaux situés dans les paradis fiscaux en quête de recyclage des fonds du trafic de drogue, d’êtres humains et d’armes.
Le surendettement et le chômage de masse dans lequel nous sommes ont démarré depuis l’augmentation brutale des prix du pétrole de 1973, et se sont sensiblement aggravés depuis les années 1980.
François Fillon, alors nouveau Premier Ministre ne s’est pas gêné pour déclarer en 2007 qu’il était à la tête d’un pays en situation de faillite; or nous savons que peu de choses se sont améliorées depuis.
La décision prise en 1998, d’émettre des obligations du Trésor à taux variable a aggravé sensiblement l’exposition de la France aux hausses des taux d’intérêt.
La question qui se pose maintenant est de savoir comment inverser la tendance.
Il y a deux réponses principales, qui n’ont rien à voir avec les rabotages budgétaires dérisoires en cours.
Première réponse: enlever à l’Etat les fonctions non régaliennes dont il fait une gestion catastrophique tant en termes de budget qu’en termes de contenu. La santé et l’éducation, notamment, doivent être confiées au secteur mutualiste et au secteur privé, dans le cadre de délégations de service public.
Deuxième réponse: opérer un prélèvement fiscal exceptionnel pendant trois ans sur les plus hauts bénéfices d’entreprises et sur les plus hauts revenus de particuliers, accompagné de la suppression dans le même temps de la plupart des niches fiscales et sociales, qui font du système fiscal français un véritable gruyère totalement injuste et incompréhensible pour la majorité des contribuables.
Hors de ces deux réponses de base, il n’y a que temps perdu et aggravation des difficultés de tous.
MANMAY AN NOU GADÉ DOUVAN!