Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Une centaine de convives au premier méchoui des professionnels du BTP

    juin 21, 2025

    Un ministre en quête de popularité : quelle histoire veut-il écrire ? Un Regard de Gdc

    juin 21, 2025

    130 millions d’euros pour tendre vers le zéro chlordécone

    juin 21, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » Total en justice : doit-il payer pour ses dégâts écologiques ?
    Ecologie / Environnement

    Total en justice : doit-il payer pour ses dégâts écologiques ?

    mars 7, 2024Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Une coalition d’associations et de villes se sont basées sur le « devoir de vigilance » pour attaquer Total. Peut-il être tenu responsable de ses ravages écologiques, s’est demandé la cour d’appel de Paris ? Une audience inédite.

    Paris, reportage du site Reporterre.

    C’est son « plus gros dossier en quinze ans de barre ». Dès le début de sa plaidoirie, Me François de Cambiaire, du cabinet Seattle avocats, a donné le ton. Mardi 5 mars devant la cour d’appel de Paris se tenait une audience inédite. Son but : décider si le devoir de vigilance s’applique à TotalÉnergies, c’est-à-dire si la multinationale peut être tenue responsable des effets délétères de ses activités sur le climat. Pour la première fois, une affaire était examinée par la chambre chargée des litiges sur le devoir de vigilance et la responsabilité écologique des entreprises, créée au mois de janvier. Le délibéré sera rendu le 18 juin.

    En première instance, la demande des associations avait été jugée irrecevable par le tribunal de Paris. « J’interviens aujourd’hui pour une coalition de six associations et de seize villes qui représentent 14 millions de citoyennes et citoyens, dit Me François de Cambiaire. Si l’appel échoue, cela « entraînera concrètement la mise au rebut du devoir de vigilance de nos plus grandes multinationales ».

    Rembobinons. En mars 2017, la France s’est dotée d’une loi sur le devoir de vigilance, qui impose aux plus grosses entreprises et à leurs filiales et sous-traitants le respect de bonnes pratiques sociales et environnementales. C’est sur cette base qu’en octobre 2018, quatorze collectivités territoriales [1] et cinq associations [2], dont Notre affaire à tous et France Nature Environnement, ont interpelé Total sur l’absence de toute référence au changement climatique dans son premier plan de vigilance.

    Des militants contre le projet Eacop de Total en Afrique de l’Est. Sous la pression de la coalition Stop Eacop, plusieurs banques dont trois françaises ont renoncé à financer le projet. © NnoMan Cadoret / Reporterre
    Des discussions se sont engagées entre la coalition et la direction du groupe, un second plan de vigilance a été publié, mais rien n’y a fait : « Les ambitions climatiques de Total sont clairement en inadéquation avec la trajectoire 1,5 °C, la seule réellement cohérente avec les objectifs de l’Accord de Paris », résume Notre affaire à tous. En conséquence, la coalition a mis le groupe en demeure en juin 2019, et a saisi la justice en janvier 2020. Rejointe par trois villes supplémentaires et Amnesty international en septembre 2022, elle a demandé que Total soit condamné à publier un nouveau plan de vigilance dans un délai de six mois et qu’il mette en œuvre un plan de prévention des dommages écologiques de ses actions, et notamment de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Las, le tribunal de Paris a jugé cette action irrecevable le 6 juillet 2023.

    « L’enjeu, c’est l’impunité des sociétés »
    L’audience de mardi n’avait donc pas vocation à traiter de l’affaire sur le fond, mais bien de rediscuter de la recevabilité de l’action de la coalition. Les échanges ont donc été inévitablement très techniques, portant sur tel ou tel point très précis du droit – la définition précise d’une mise en demeure, la légitimité d’une collectivité territoriale à saisir la justice pour une affaire d’ampleur nationale, voire internationale, etc. Il a ainsi fallu plus d’une heure à la présidente pour énumérer tous les motifs d’irrecevabilité avancés par TotalÉnergies et contestés par les requérants. Un possible conflit d’intérêt en première instance – après qu’une ONG a révélé que le cousin germain du juge était cadre dans une filiale du groupe – a été rapidement évoqué. Ce n’est qu’en filigrane que la question fondamentale a été abordée : comment la loi sur le devoir de vigilance est-elle censée se traduire concrètement devant la justice ?

    Les profits de Total : 21,4 milliards de dollars en 2023

    Sur ce point, les avocats de la coalition ont plaidé pour que les acteurs de la société civile aient une réelle possibilité de traîner les multinationales peu vertueuses devant les tribunaux, pour pouvoir faire contrepoids à leur puissance financière et à leur pouvoir de nuisance. « L’enjeu, c’est l’impunité des sociétés », a plaidé Me François de Cambiaire. Et d’enfiler les données comme autant de preuves : les profits de TotalÉnergies – 21,4 milliards de dollars en 2023 –, à comparer aux 30 milliards d’euros consacrés par l’État français à la transition énergétique ; ses émissions de gaz à effet de serre – 1 % des émissions mondiales – supérieures aux émissions hexagonales – 0,9 % des émissions, hors émissions importées. « Aujourd’hui, TotalÉnergies est le deuxième développeur de projets pétroliers et gaziers dans le monde », a rappelé l’avocat.

    Lire aussi : Punir les multinationales écocides ? L’Europe fait volte-face

    En face, les avocats de TotalÉnergies ont longuement exprimé leur répugnance à l’égard de débats judiciaires larges et circonstanciés sur le devoir de vigilance des multinationales. « Si vous acceptez de regarder tout l’environnement, le rapport X, Y ou Z sur le changement climatique, vous allez créer des contentieux très complexes et une difficulté quasi insurmontable pour les entreprises », a prévenu Me Romaric Lazerges. Son collègue Me Denis Chemla a pour sa part remis en question le bien-fondé des juges à condamner un groupe à appliquer des mesures précises d’atténuation des risques environnementaux. « On demande aux magistrats de se substituer aux administrations, aux comités exécutifs, aux banques d’investissements, mais aussi aux gouvernements d’États souverains étrangers, pour dire que les projets de Total d’exploration pour des gisements d’hydrocarbures doivent s’arrêter maintenant. Je pense que cela dépasse un peu les pouvoirs d’une juridiction », a-t-il estimé.

    Des affaires nouvelles

    De quel côté penchera la balance ? Difficile de faire des pronostics, faute de précédents. « Les affaires relatives au devoir de vigilance des multinationales sont nouvelles », explique à Reporterre Me Sébastien Mabile, l’autre avocat de la coalition. Cinq seulement ont été jugées en première instance par le tribunal de Paris. En décembre 2023, La Poste a ainsi été condamnée dans un dossier impliquant l’emploi de travailleurs sans papiers par des sous-traitants. Les quatre autres ont été jugées irrecevables : contre le plan de vigilance de TotalÉnergies, contre le projet Eacop de TotalÉnergies en Ouganda, contre une usine de Suez au Chili responsable d’une contamination de l’eau potable et contre un projet éolien géant qu’EDF a tenté d’imposer au Mexique sans consulter les populations autochtones. Ces deux dernières affaires ont également donné lieu à des appels qui ont été examinés le mardi après-midi par la cour d’appel de Paris.

    Sans trop s’avancer, Me Mabile nourrit l’espoir que la nouvelle chambre dédiée à ces dossiers relatifs au devoir de vigilance des multinationales prendra mieux en compte les enjeux écologiques et humains. « Ces affaires sont à la croisée de différents droits : droits humains, droit de l’environnement, droit des sociétés et évidemment droit du climat, explique-t-il à Reporterre. On a besoin de magistrats qui ont des expériences et des compétences diverses. »

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent ” UN MINISTRE EN DESARROI” – le “REPÈRE” de Maurice Laouchez du 8 mars 2024
    Article suivant Audrey Borius, une influenceuse majeure de la mobilité selon Vulog International

    ARTICLES SEMBLABLES

    Laurent Cypria à Nice : “J’ai vu la mer grignoter mon enfance”

    juin 13, 2025

    Au Musée du Père Pinchon : La vraie facette de la Martinique l’île aux fleurs, dévoilée en photo

    juin 10, 2025

    EDF Renouvelables inaugure une centrale photovoltaïque de 4 MW à Saint-Pierre

    mai 14, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Le ministre de la Planification « désireux de s’assurer » que les Anguillais soient embauchés pour le projet de marina

    Caraïbe juin 19, 2025

    Anguilla focus Le ministre de la Planification et des Terres, Kyle Hodge, a déclaré qu’il…

    Lancement d’un nouveau projet pour renforcer la préparation régionale aux pandémies pour les humains et les animaux

    juin 19, 2025

    L’un des plus beaux endroits des Bahamas est une île vierge dont vous n’avez jamais entendu parler

    juin 19, 2025

    Les voyageurs affluent à Saint-Kitts en ce moment

    juin 19, 2025
    ANTILLA JUIN 2025. abonnez-vous !
    TÉLÉCHARGEZ GRATUITEMENT !
    De l’idée à l’action, avec vous au quotidien
    EVADEZ-VOUS …ENVOLEZ-VOUS !

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Publiez vos annonces Légales
    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    ANTILLA JUIN 2025. abonnez-vous !
    ANTILLA JUIN 2025. abonnez-vous !
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.