REPERES 8 FEVRIER 2024

BEL BONJOU TOUT’ MOUN !

Les résultats comptables des 32 Centres Hospitaliers Universitaires de France pour 2023 viennent d’être publiés: leur déficit global s’élève à 1, 2 Milliard, dont 180 Millions pour le seul CHU de la Martinique.

Il y a quelques jours, les trois appareils de radio-thérapie anti-cancéreuse de Martinique étaient en panne, en partie à cause d’installations de climatisation mal calibrées.

Toujours en Martinique, un cyclotron livré depuis plusieurs semaines n’est pas mis en fonctionnement faute de moyens humains et financiers suffisants.

Ne nous y trompons pas: derrière les chiffres, il y a des vies, et des milliers de malades, aux Antilles et dans l’Hexagone, qui meurent alors qu’ils pourraient vivre grâce à une meilleure organisation de la santé.

Le constat est incontournable : l’Etat et les collectivités locales sont en situation d’échec  patent dans le domaine de la santé, comme dans beaucoup d’autres.

Les succès incontestables dans plusieurs services, le dévouement exceptionnel de bien des professionnels, grâce auxquels l’effondrement n’est pas total, ne peuvent cacher cette navrante réalité.

Alors comment faire?

La réponse à long terme est claire: l’Etat et les collectivités territoriales doivent accepter de se défaire de la gestion directe des hôpitaux, et de la santé, et laisser cette responsabilité soit au secteur mutualiste, soit au secteur privé; éventuellement dans le cadre de délégations de service public.

Pour le moyen terme, il y a plus de 20 ans que le Conseil économique et social avait proposé une plus grande domiciliation locale de la politique de santé pour la Martinique, basée sur le triptyque prévention, concertation entre tous les acteurs, formation maximale sur place.

Sans aucun écho, mais ces propositions gardent toute leur pertinence.

Enfin, à court terme, s’agissant de la Martinique, la présidence du Conseil de Surveillance doit être confiée à une personnalité non politique compétente, capable, en binôme avec le directeur ou la directrice, de prendre les mesures de profonde réorganisation qui s’imposent.

Il s’agit d’ajout de compétence, certes, mais surtout de courage, comme pour toute action de redressement.

MANMAYE,  AN NOU GADÉ DOUVAN !

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