Le canal de Panama, voie cruciale du commerce mondial, fait face à une réduction significative de son trafic en raison de la sécheresse. L’Autorité du canal du Panama (ACP) a annoncé que le nombre de navires autorisés à traverser sera drastiquement limité, passant à 25 par jour à partir du 3 novembre, avec une réduction progressive à 20 par jour en février 2024. Cette décision suscite des inquiétudes quant à son impact sur l’économie du pays et ainsi que sur le commerce maritime mondial.

Une fois de plus, son accès sera restreint. Le canal du Panama, l’une des voies de navigation les plus stratégiques au monde, est à nouveau confronté à un défi majeur. À cause de la sécheresse, cette artère vitale du commerce maritime mondial se voit contrainte de réduire drastiquement le nombre de navires autorisés à traverser ses écluses. L’opérateur du canal (ACP), a annoncé des restrictions draconiennes qui pourront avoir un impact significatif sur le commerce maritime mondial.

Le mois d’octobre 2023 a été le mois le plus sec enregistré depuis 73 ans.

À partir du 3 novembre, le nombre de navires autorisés à traverser le canal sera réduit à 25 par jour. Cette limite diminuera progressivement à 20 navires par jour d’ici mi-février 2024. Cette réduction drastique du trafic est une réponse incontournable aux conditions climatiques exceptionnellement sèches qui ont frappé la région. Le mois d’octobre 2023 a été le mois le plus sec enregistré depuis 73 ans. Cette sécheresse a été aggravée par “El Niño”, un phénomène caractérisé par le réchauffement anormal des eaux de surface de l’océan Pacifique tropical. Elle impacte sérieusement les systèmes de réservoirs nécessaires au fonctionnement des écluses du canal, mettant ainsi en péril la fluidité du commerce mondial.

Un potentiel impact sur l’économie du pays

La décision ne fait pas forcément l’unanimité au sein du pays. Selon le média locale “La Estrella de Panama”,  la Chambre Maritime du Panama aurait demandé au gouvernement national de prioriser l’évaluation de solutions pour faire face à la crise hydrique. La raison est simple : le canal est l’un des piliers économiques du pays. Chaque année, il rapporte plus de 2 milliards de dollars de revenus, et soutient des emplois directs et indirects dans divers secteurs de l’économie nationale. Pour s’adapter à la pénurie d’eau qui s’annonce récurrente à l’avenir, les autorités panaméennes ont annoncé des projets visant à créer de nouvelles sources d’eau douce, notamment un nouveau réservoir. Ces mesures sont essentielles à un moment où les effets du changement climatique deviennent de plus en plus visibles.

Le canal du Panama, long de 80 kilomètres, assure le transit de près de 6 % du commerce maritime mondial. Cependant, face à la pénurie d’eau, l’ACP a dû prendre des mesures pour préserver les ressources hydriques. Chaque passage de navire nécessite entre 200 et 250 millions de litres d’eau douce, une quantité inestimable dans ces circonstances.

Ces restrictions ont eu un impact sur les délais d’attente pour les navires, avec une file d’attente atteignant jusqu’à 163 navires en août.

Bien que la durée d’attente moyenne soit actuellement inférieure à 5 jours, la situation soulève à la fois des préoccupations quant à la fluidité du commerce maritime mais donne surtout lieux à un autre débat à propos de l’importance de repenser notre façon de gérer les voies de transport maritimes.

Thibaut Charles

Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version