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    Home » Trump plonge le débat présidentiel dans le chaos. .(Publié le 09/10/2020)
    Actualité

    Trump plonge le débat présidentiel dans le chaos. .(Publié le 09/10/2020)

    octobre 9, 2020Aucun commentaire
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    Donald Trump refuse de dénoncer la violence des tenants de la suprématie blanche alors que les candidats lancent des insultes et s’enflamment

    Lauren Gambino in Washington

    @laurenegambino

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    Échange d’Insultes de Biden et Trump dans le cadre d’un débat présidentiel frénétique – points forts de la vidéo.

    Le premier débat présidentiel entre Donald Trump et Joe Biden a dégénéré en une affreuse démonstration de mépris mardi soir, le président ayant interrompu et attaqué sans relâche son rival démocrate lors des affrontements sur la pandémie de coronavirus, la race, l’économie et l’avenir de la Cour suprême.

    Au cours d’une performance extraordinairement combative et chaotique de 90 minutes, une coda appropriée à ce qui a été l’une des campagnes présidentielles les plus désagréables de mémoire récente, Trump a interjeté si fréquemment que Biden a perdu patience à un moment donné et a craqué : “Tu vas te taire, mec ? Ce n’est vraiment pas présidentiel”.

    À cinq semaines seulement du jour de l’élection, Trump est à la traîne dans les sondages nationaux et les sondages d’État. Au milieu des accusations selon lesquelles il aurait mal géré la pandémie, des rapports préjudiciables sur ses finances et des commentaires passés sur l’armée, le débat a peut-être été la meilleure occasion pour Trump de modifier la dynamique de la course, qui a été remarquablement régulière tout au long d’un été exceptionnellement turbulent.

    Donald Trump refuse de condamner les suprémacistes blancs lors du débat présidentiel.

    Dominer la conversation semblait être la stratégie centrale de Trump, mais il est revenu à l’occasion sur les thèmes qu’il avait abordés pendant la campagne.

    Lorsque Biden l’a accusé d’être “le pire président que l’Amérique ait jamais eu”, Trump a rétorqué qu’il avait fait “plus en 47 mois que ce que vous avez fait en 47 ans”, une mise en accusation de la longue carrière de l’ancien vice-président à Washington.

    Mais alors même que Trump tentait d’épingler Biden, il a piétiné son propre message avec un refus stupéfiant de condamner le nationalisme blanc et de s’engager dans une transition pacifique du pouvoir.

    Poussé par le modérateur, Chris Wallace de Fox News, à dénoncer la violence de la suprématie blanche après que deux militants antiracistes aient été tués lors de manifestations à Kenosha, dans le Wisconsin, le président s’est dit “sûr” et a demandé quel groupe il devait condamner. Biden a nommé les Proud Boys, un groupe d’extrême droite.

    “Proud Boys” ? Restez en arrière et tenez-vous prêts”, a déclaré M. Trump, avant de blâmer la violence à gauche. Les utilisateurs des médias sociaux qui s’identifient comme membres du groupe ont immédiatement célébré la remarque.

     

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    L’atout des Proud Boys : il refuse de condamner les tenants de la suprématie blanche dans le débat – vidéo
    Trump a une fois de plus refusé d’honorer les résultats de l’élection et a continué à saper l’intégrité du vote par correspondance, qui est déjà en cours dans de nombreux États. Sans preuve, il a affirmé que le processus de vote par correspondance, que les États ont étendu en réponse à la pandémie, était truffé de fraudes.

    Le premier débat s’est tenu à Cleveland, dans l’Ohio, avec pour toile de fond une nation en crise : la pandémie a coûté la vie à plus de 204 000 Américains et des millions d’emplois, tandis que les manifestations pour la justice raciale et les catastrophes liées au climat exigent des réponses urgentes.

    Signe des temps, il n’y a pas eu d’audience publique, les poignées de main ont été omises, les podiums ont été placés à une distance sûre les uns des autres et des sièges vides ont séparé le personnel de campagne et les membres de la famille du candidat présents. Dans un contraste saisissant, la famille de Biden et les invités ont porté des masques pendant toute la durée de l’événement, tandis que la première dame, Melania Trump, et le reste de la famille du président ont retiré les leurs après avoir été assis.

    Le débat s’est ouvert par une question sur la Cour suprême, sur la nomination par Trump d’Amy Coney Barrett pour occuper le siège de feu la juge Ruth Bader Ginsburg. Trump a défendu sa décision d’avancer la nomination quelques jours seulement après la mort de Ginsburg et quelques semaines avant le jour de l’élection.

    “Nous avons gagné l’élection, et nous avons donc le droit de la choisir”, a-t-il déclaré.

    Le premier débat s’est tenu à Cleveland, dans l’Ohio, avec pour toile de fond une nation en crise : la pandémie a coûté la vie à plus de 204 000 Américains et des millions d’emplois, tandis que les manifestations pour la justice raciale et les catastrophes liées au climat exigent des réponses urgentes.

    Signe des temps, il n’y a pas eu d’audience publique, les poignées de main ont été omises, les podiums ont été placés à une distance sûre les uns des autres et des sièges vides ont séparé le personnel de campagne et les membres de la famille du candidat présents. Dans un contraste saisissant, la famille de Biden et les invités ont porté des masques pendant toute la durée de l’événement, tandis que la première dame, Melania Trump, et le reste de la famille du président ont retiré les leurs après avoir été assis.

    Le débat s’est ouvert par une question sur la Cour suprême, sur la nomination par Trump d’Amy Coney Barrett pour occuper le siège de feu la juge Ruth Bader Ginsburg. Trump a défendu sa décision d’avancer la nomination quelques jours seulement après la mort de Ginsburg et quelques semaines avant le jour de l’élection.

    “Nous avons gagné l’élection, et nous avons donc le droit de la choisir”, a-t-il déclaré.

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    M. Biden a déclaré que le remplaçant de M. Ginsburg devrait être choisi par le vainqueur de l’élection présidentielle de novembre prochain et a averti que la confirmation de M. Barrett – qu’il a qualifié de “personne très bien” – entraînerait l’éviscération de la loi sur les soins abordables, communément appelée Obamacare.

    Trump s’est empressé d’accuser Biden de vouloir ouvrir la voie à la “médecine socialiste” et a tenté de lier l’ancien vice-président à son ancien rival démocrate à la présidence, Bernie Sanders.

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    “J’ai battu Bernie Sanders”, s’écria Biden. Niant avec force l’accusation selon laquelle il serait sous le contrôle de l’aile gauche de son parti, il a affirmé : “Je suis le parti démocrate maintenant.”

    “Il vient de perdre la gauche”, a dit Trump.

    Biden a refusé de répondre directement à une question sur le conditionnement des tribunaux, une idée qui gagne du terrain à gauche et qui permettrait d’augmenter le nombre de juges de la Cour suprême afin d’équilibrer les tendances politiques de la magistrature, qui devrait avoir une majorité conservatrice de 6 à 3 si Barrett est confirmé.

    Pressé par de nouvelles révélations selon lesquelles il a évité de payer des impôts fédéraux pendant des années et n’a payé que 750 dollars en 2016 et 2017, Trump a affirmé sans preuve qu’il avait payé des “millions de dollars” d’impôts pendant ces années, mais il ne s’est pas engagé à publier ses déclarations comme preuve. Il s’est également vanté d’avoir profité d’échappatoires fiscales et de ne pas “vouloir payer d’impôts” en tant qu’homme d’affaires prospère.

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    Biden dit à Trump que “vous êtes le pire président que l’Amérique ait jamais eu” dans la bataille sur les impôts – vidéo

    Dans les heures précédant le débat, Biden et son colistier, Kamala Harris, ont publié leur déclaration d’impôts pour 2019. Selon ces documents, les Biden ont payé près de 300 000 dollars d’impôts en 2019.

    Dans un segment sur la crise du coronavirus, Biden a martelé sa gestion de la pandémie, dans laquelle les États-Unis ont vu beaucoup plus de cas et de décès que tout autre pays.

    “Croyez-vous un instant à ce qu’il vous dit, à la lumière de tous les mensonges qu’il vous raconte, sur Covid ?” a demandé Biden.

    Trump a ensuite mis en doute les preuves que les humains sont le principal moteur du changement climatique et de l’intensification des conditions météorologiques extrêmes, notamment les incendies de forêt record dans l’ouest des États-Unis.

    Malgré l’éventail des sujets abordés, le débat restera probablement dans les mémoires pour les insultes sans ménagement qu’il a suscitées. Biden a traité le président de clown, de menteur et de raciste. M. Trump a déclaré que Biden “n’a pas dans le sang” d’être un leader fort et décisif et a affirmé que son adversaire évitait de tenir des rassemblements de campagne parce que “personne ne se présentait”.

    Trump s’est également entretenu avec le modérateur, qui s’est efforcé de rendre la procédure intelligible au milieu des interférences et des interruptions. À un moment donné, Wallace a tenté de demander à Trump pourquoi il n’avait pas publié un plan de soins de santé pour remplacer la loi sur les soins abordables. Mécontent de cette demande, Trump a riposté : “Je suppose que c’est vous que je discute, pas lui, mais c’est bon. Je ne suis pas surpris”.

    Les modérateurs des débats présidentiels ne vérifient généralement pas les faits des candidats, et Wallace a clairement indiqué bien à l’avance qu’il ne considérait pas cela comme son rôle. Cela ne laissait personne sur scène pour corriger les déclarations erronées, les surdéclarations et les mensonges du président, qui étaient nombreux. Biden, qui était plus sincère, a utilisé une phrase d’accroche favorite – “Here’s the deal” – pour tenter de rétablir les faits, mais le chahut de Trump a rendu la réfutation difficile. À l’occasion, Biden se contentait de sourire et de secouer la tête en signe d’étonnement.

     

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    1:41
    Le modérateur du débat présidentiel américain Chris Wallace lutte pour contenir l’atout – vidéo
    Richard Wolffe

    Le fait est que tout ce qu’il a dit jusqu’à présent n’est qu’un mensonge”, a déclaré M. Biden. “Je ne suis pas ici pour dénoncer ses mensonges. Tout le monde sait que c’est un menteur.”

    Comme prévu, M. Trump a porté des accusations infondées contre le fils de M. Biden, Hunter, en rapport avec ses affaires en Ukraine. Trump a été mis en accusation pour avoir poussé les fonctionnaires du gouvernement de Kiev à enquêter sur la famille Biden. Malgré l’absence de preuves de méfaits, les alliés républicains du président ont continué à se focaliser sur la controverse fabriquée.

    Biden a déclaré que les accusations étaient fausses et a tenté de réorienter la conversation sur la pandémie, mais Trump a refusé de laisser tomber.

    Trump a chahuté, intimidé et menti tout au long du débat. Cela ne l’aidera pas à battre Biden
    Richard Wolffe

    Il est revenu sur le sujet, rappelant aux téléspectateurs la consommation de drogue de Hunter Biden dans le passé. Biden, regardant directement dans la caméra, a expliqué que, comme beaucoup d’Américains, son fils avait lutté contre l’addiction.

    “Mon fils avait un problème de drogue, mais il l’a surmonté et je suis fier de lui”, a déclaré Biden.

    En amont du débat, les alliés de Trump ont tenté de faire passer Biden pour un conspirateur en ligne incohérent et fantaisiste, selon lequel Biden aurait besoin de cartes de pointage ou d’une oreillette pour répondre aux questions.

    La campagne de Biden a catégoriquement nié ces accusations.

    La question qui se pose est de savoir si la représentation de mardi soir va influencer les électeurs. Alors que près de trois électeurs sur quatre ont déclaré qu’ils prévoyaient de regarder le débat mardi soir, selon un récent sondage de l’université de Monmouth, seuls 3 % des électeurs ont déclaré qu’il était “très probable” que cela affecte leur vote en novembre.

    “Cela a été une heure et demie intéressante”, a déclaré M. Wallace, avec un rire qui semblait reconnaître son propre euphémisme.

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